
Les PSP aux patients présentant un stress lié à la COVID-19
المساعدات النفسية الأولية للمرضى مع ضغط نفسي مرتبط بكوفيد-19
Dr Hacène SEKHSOUKH, Université de Larbi BEN M’HIDI, Oum-Bouaghi, Algérie
د. حسان سخسوخ، جامعة العربي بن مهيدي، أم البواقي، الجزائر
مقال نشر في مجلة جيل العلوم الانسانية والاجتماعية العدد 66 الصفحة 169.
ملخص :
أعلنت منظمة الصحة العالمية في شهر يناير 2020 ظهور مرض جديد من الفيروس التاجي هو (كوفيد19)، شكَّل مشكلة للصحة العمومية ذات منحى عالمي، وأشارت إلى وجود خطر كبير من انتشار هذا المرض في دول أخرى من العالم، وأعلنت في شهر مارس 2020 أنه يمكن تصنيفه كجائحة.
يعتبر الفيروس التاجي المستجد (كوفيد19) مرضا معديا يشكل حاليا تهديدا كبيرا للصحة العمومية يتعين على الجميع مواجهته، ومن المهم التذكير أنه من الطبيعي أن يتأثر الفرد انفعاليا بالأحداث الجارية حوله، مثل انتشار الأمراض على نطاق واسع، وأن يبذل ما يستطيع من أجل التكيف مع مثل هذه الوضعيات.
عند حصول الأحداث المخيفة حولنا في مجتمعنا أو بلدنا أو في العالم، فإننا نسعى بوصفنا مختصين أو مواطنين عاديين وبطريقة تلقائية إلى مد يد العون للضحايا ولأقاربهم، من هذا المنطلق تأتي هذه الورقة البحثية لتقديم وشرح المساعدات النفسية الأولية، والتي تعني في جوهرها تقديم المساعدة في بعدها الإنساني والعملي للأشخاص الذين تعرضوا لأزمات خطيرة.
يهدف هذا المقال إلى تحليل الضغط النفسي المتصل بالجائحة واقتراح المبادئ الأساسية للمساعدات النفسية الأولية، للمختصين وللأفراد على حد سواء، من أجل مواجهة وتخفيف المخاطر النفسية المتصلة ب(كوفيد19)، وخاصة منها الضغط النفسي.
الكلمات المفتاحية: المساعدات النفسية الأولية، المرضى، الضغط النفسي، كوفيد19.
Résumé :
En janvier 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’éclosion d’une nouvelle maladie à coronavirus, COVID-19, constituait une urgence de santé publique de portée internationale. L’OMS a indiqué qu’il existe un risque élevé de propagation de cette maladie dans d’autres pays du monde. En mars 2020, l’OMS a déclaré qu’elle pouvait être qualifiée de pandémie.
Le nouveau coronavirus COVID-19 est une maladie infectieuse qui représente actuellement un risque important pour la santé publique et qui nous interpelle tous. Il est important de se rappeler qu’il est normal d’être affecté émotionnellement par des événements comme l’apparition de maladies à grande échelle, et que nous pouvons faire certaines choses pour nous aider à nous adapter à ce genre de situation.
Lorsque des événements terribles se produisent autour de nous, dans nos communautés, dans nos pays et dans le monde, nous souhaitons souvent spontanément comme étant des spécialistes ou de simples citoyens tendre la main et aider les victimes et leurs proches. De ce principe-là cette feuille de recherche vient pour présenter les PSP (premiers secours psychologiques), qui supposent l’apport d’une aide dans sa dimension à la fois humaine et concrète pour les personnes ayant vécu des situations de crise graves.
Le présent article vise à analyser le stress lié à cette pandémie et à proposer les principes essentiels des PSP aux spécialistes ; ainsi qu’aux individus pour faire face aux risques psychologiques relatifs à la COVID-19, et en particulier le stress.
Mots clés : PSP, Patients, Stress, COVID-19
Introduction :
Différents types d’événements stressants se produisent dans le monde, comme les guerres, les catastrophes naturelles, les accidents, les incendies et les violences interpersonnelles. Des personnes, des familles ou des communautés entières peuvent être affectées. Ces personnes peuvent perdre leur maison ou leurs proches, être séparés de leur famille et de leur communauté, ou être témoins de violence, de destruction ou confrontés à la mort. Si chaque individu confronté à de tels événements s’en trouve affecté d’une manière ou d’une autre, les réactions et les ressentis de chaque personne peuvent être très différents. Beaucoup de personnes peuvent se sentir dépassées, accablées, désorientées, ou ne pas bien comprendre ce qui se passe. Elles peuvent avoir très peur ou éprouver de l’anxiété, ou alors se sentir comme paralysées, et se coupent de la réalité. Ces réactions face à l’événement peuvent être plus ou moins fortes selon les individus.
Le potentiel de propagation rapide des maladies infectieuses est une menace croissante. Dans les premiers stades d’une épidémie de maladie infectieuse telle que le Coronavirus (COVID-19), il y a souvent une incertitude quant à la nature de la maladie, sa propagation, sa portée et son impact. Cela est souvent source d’une détresse émotionnelle, même chez ceux qui n’ont pas été directement exposés à la maladie. Les réactions psychologiques et comportementales les plus courantes sont les réactions de détresse (insomnie, anxiété, perception d’insécurité, colère, recherche de boucs émissaires et recours accru aux dispositifs de santé par crainte de la maladie) et des comportements à risque pour la santé (consommation accrue d’alcool et de tabac, modification de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, isolement social, augmentation des conflits familiaux et des comportements violents). Les enfants et les adolescents peuvent également être en détresse, ce qui peut se manifester par des troubles du comportement, un isolement social ou une baisse des résultats scolaires. Une minorité d’individus pourront dans ce contexte développer des troubles, tels qu’un épisode dépressif, un trouble anxieux ou un trouble de stress post-traumatique, qui nécessiteront un traitement spécifique.
Les premiers secours psychologiques ont été recommandés par de nombreux groupes d’experts internationaux et nationaux, et notamment par le Comité Permanent Inter organisations (CPI) et le Projet Sphère. Les premiers secours psychologiques représentent une solution alternative au débriefing psychologique. En 2009, le Groupe de mise au point des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a évalué les résultats des premiers secours psychologiques et ceux du débriefing psychologique. Les conclusions de cette évaluation recommandent de proposer les premiers secours psychologiques plutôt que le débriefing psychologique aux personnes en détresse psychologique extrême suite à un événement traumatisant récent.
Lors de l’épidémie de COVID-19, la plupart des patients souffrant de troubles mentaux vont vivre la situation de manière adéquate et certains pourront même améliorer leur fonctionnement face aux défis et aux besoins des autres. Cependant, les Professionnels de santé mentale sont susceptibles de rencontrer des patients dont la détresse émotionnelle est accrue en raison de l’impact de l’épidémie sur eux, leurs familles et leurs communautés.
1-Historique:
Les grandes pandémies ne sont pas des phénomènes nouveaux. Elles font partie de la mémoire collective de l’humanité (peste, choléra, grippe espagnole…) et ont ravagé à plusieurs reprises certaines régions du monde dont l’Europe. L’histoire de ces grandes épidémies est fortement liée à l’augmentation de la mobilité des biens et des personnes, les maladies transportées par les explorateurs et les commerçants (tuberculose, syphilis, rougeole, etc.) ayant eu dès les premiers contacts intercontinentaux des effets dévastateurs sur les populations autochtones. Leur impact démographique sur des régions entières, comme l’Amérique latine et les Caraïbes, en a d’ailleurs façonné l’histoire avec la disparition massive de leurs « premiers habitants ». Ceci explique une partie de la forte charge symbolique, voire passionnelle, qui accompagne ces phénomènes et en rend la gestion si sensible. Une variante du virus H1N1, nom qui revient régulièrement dans l’actualité, fut responsable de la pandémie de grippe espagnole (1918-1919) qui tua environ cinquante millions de personnes juste après la 1e Guerre mondiale, soit bien plus que le conflit lui-même.
Les crises sanitaires d’ampleur mondiale se multiplient depuis plusieurs décennies. La « grippe de Hong Kong » (également appelée « grippe de 68 ») est la plus récente des grandes pandémies grippales. Troisième pandémie du XXe siècle après la « grippe espagnole » et la « grippe asiatique » (2 millions de morts en 1957), elle a fait le tour du monde entre l’été 1968 et le printemps 1970, tuant environ un million de personnes, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Tombée dans l’oubli, elle n’a réintéressé le monde de la santé que lorsque la nouvelle pandémie liée à l’émergence du virus H5N1 a commencé à se développer. Patrice Bourdelais6 historien de la santé publique à l’École des hautes études en sciences sociales écrivait à ce sujet : « À la fin des années 60, on a confiance dans le progrès en général, et le progrès médical en particulier. Il y a encore beaucoup de mortalité infectieuse dans les pays développés, mais la plupart des épidémies y ont disparu grâce aux vaccins, aux antibiotiques et à l’hygiène. La grippe va donc, inéluctablement, disparaître. » Pour la communauté scientifique, la pandémie de Hong Kong est donc un choc : « Elle a sonné l’alarme, réveillé la peur de la catastrophe de 1918 et boosté les recherches sur le virus ». Pour les épidémiologistes, la grippe de Hong Kong est entrée dans l’Histoire comme la première pandémie de l’ère moderne, celle de la mondialisation des échanges et des transports aériens rapides. La première, aussi, à avoir été surveillée par un réseau international. De fait, elle est la base de tous les travaux de modélisation visant à prédire le calendrier de la future pandémie. Or, la grippe de Hong Kong a bouclé son premier tour du monde en un an avant de revenir attaquer l’Europe, présageant les pandémies à venir qui pouvaient ceinturer la planète en quelques mois.
Les évolutions sociétales et les modifications des écosystèmes créent de nouvelles dynamiques d’émergence et de dissémination des pathogènes connus et d’autres, inconnus, avec de nouvelles lignes de vulnérabilités : les climax des forêts tropicales humides primaires s’ouvrent toujours plus à l’homme ; la diminution accélérée de la biodiversité qui offrait des barrières biologiques à la circulation des pathogènes devient très inquiétante ; le réchauffement dans les zones de taïgas induit la fonte des permafrosts et la relâche non seulement de méthane, mais aussi des pathogènes anciens.
Le développement de systèmes de production animale toujours plus industrialisés, entraînant modification de l’alimentation et renforcement de la promiscuité entre animaux et entre animaux et hommes créent de nouveaux facteurs de risques d’émergence de nouvelles zoonoses.
Les voyages internationaux en forte hausse depuis trente ans et la croissance du tourisme de masse accélèrent les transferts d’insectes, de bactéries et de virus à travers toute la planète. Toutes ces évolutions s’accompagnent de nouveaux risques épidémiologiques, avec les conséquences dramatiques que nous voyons aujourd’hui dans le cadre de la crise du Coronavirus COVID-19. Ainsi, le fait que ces épidémies « nationales » deviennent transfrontalières, qu’elles passent du stade « épidémie » au stade d’alerte « pandémie » puis d’« urgence de santé publique de portée internationale ».[1]
2-Population vulnérable :
Les gens ne réagissent pas tous de la même façon à une crise, comme celle de la COVID-19, il est probable qu’il y aura beaucoup plus de personnes qui en souffriront psychologiquement que de personnes qui seront atteintes de la COVID-19 et tomberont gravement malades. Les personnes qui réagissent plus fortement au stress lors d’une crise sont:
– Les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques, qui sont plus vulnérables à la COVID-19
– Les enfants et les adolescents
– Les personnes qui participent à la lutte contre la COVID-19, comme les médecins, les infirmières et les autres fournisseurs de soins de santé, ou les premiers intervenants
– Les personnes qui ont des problèmes de santé mentale et qui souffrent de toxicomanie
– Les personnes qui ont tendance à s’inquiéter, en particulier, de leur santé, ou qui ont vécu un événement traumatisant, récemment ou dans le passé
– Les personnes qui vivent seules ou qui ont peu de soutien social
La réaction du stress, peut se manifester de plusieurs manières chez une personne, et ce, sur divers plans (physique, psychologique, émotionnel, comportemental).
3-Définition du stress :
Le stress est une réponse physiologique normale à une situation anormale; il fait partie intégrante de notre existence. Il permet à notre organisme de s’adapter aux multiples événements positifs ou négatifs que nous vivons, comme une naissance, un mariage, la perte d’un emploi, etc. mais si la capacité d’adaptation de l’individu est plus ou moins influencée, ainsi que son bien être ça devient un problème psychologique.
4-Manifestations du stress :
4.1-Plan physique :
-Maux de tête, tensions dans la nuque, problèmes gastro-intestinaux, etc.
-Difficultés de sommeil
-Diminution de l’appétit
-Diminution de l’énergie, sensation de fatigue. Etc.
4.2-Plans psychologique et émotionnel :
-Inquiétudes et insécurité en lien avec le virus
-Sentiment d’être dépassé par les événements, impuissance
-Avoir un discours intérieur n’étant pas toujours le reflet de la réalité
-Vision négative des choses ou des événements quotidiens
-Présence de sentiments de découragement, d’insécurité, de tristesse, de colère. Etc.
4.3-Plan comportemental :
-Difficultés de concentration
-Irritabilité, agressivité
-Pleurs
-Isolement, repli sur soi
-Difficulté à prendre des décisions
-Augmentation de la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments
– Manifestations du stress[2] :
Quand le stress est plus important les aspects deviennent plus profonds comme suit :
-Dormir mal, dormi trop ou pas assez
-Éviter les autres, même dans les limites de la distanciation sociale
-Maux de tête, problèmes d’estomac, douleurs au cou ou au dos
-Pleurs
-Tendance à moins parler
-Se sentir anxieux, déprimé ou avoir des crises de panique
-Se sentir en colère, coupable, impuissant, indifférent ou confus
-Penser excessivement à la COVID-19 ou aux pandémies, et regarder beaucoup trop la télévision ou les nouvelles sur le sujet
-Ne pas vouloir se lever le matin
-Avoir de la difficulté à se concentrer
-Manger excessivement
-Boire plus d’alcool ou prendre plus de médicaments d’ordonnance
-Avoir peu de patience
-Vouloir surprotéger vos proches
Il est important de se rappeler que la plupart d’entre nous ont eu ou connu, à un moment ou à un autre, certains des signes et des symptômes énumérés ci-dessus, et que la COVID-19 cause beaucoup de stress chez la plupart des gens. Si vous constatez chez vous plusieurs de ces signes et de ces symptômes, et que ceux-ci
-persistent au-delà de quelques semaines
-persistent au point où vous ne pouvez pas effectuer les activités domestiques ou professionnelles autorisées par les consignes de distanciation sociale
-sont accompagnés de sentiments intenses de désespoir, d’impuissance ou de pensées suicidaires il serait avisé de consulter un professionnel de la santé réglementé, comme un psychologue, votre médecin de famille, une infirmière praticienne, un psychiatre ou un autre fournisseur de soins de santé mentale[3].
5-Stades de réaction au stress :
Les éléments stressants peuvent vous faire passer à l’un ou l’autre des stades suivants :
5.1-Stade 1:
Mobilisation d’énergie ;
Votre organisme réagit à un évènement stressant soudain et effrayant comme une collision évitée de justesse : c’est le stress primaire. Ou encore, si vous vous retrouvez volontairement en situation stressante, comme la veille de votre mariage, on parle de « stress secondaire ».
Dans les deux cas, vous pourriez ressentir les symptômes suivants :
-Un pouls accéléré
-Une respiration rapide par petites bouffées
-Des sueurs froides
-Des papillons dans l’estomac –indigestion ou manque d’appétit
-Des étourdissements ou des vertiges
5.2-Stade 2:
Consommation d’énergie ; si vous ne pouvez obtenir le soulagement du stade 1, votre organisme commencera à libérer des sucres et des gras emmagasinés et consommera ses ressources vitales.
Ainsi, vous pourriez :
-Vous sentir épuisé et sous pression
-Ressentir de l’épuisement et une grande fatigue
-Trop manger ou mal manger
-Ressentir de l’anxiété ou de la tension
-Avoir de la difficulté à vous concentrer
-Souffrir de maladies comme le rhume ou la grippe
-Empirer vos mauvaises habitudes, comme le tabagisme, les abus d’alcool ou de nourriture ou boire plus de café
5.3-Stade 3:
Épuisement ; si votre stress se maintient, il peut devenir chronique. Les besoins en énergie de votre organisme deviennent plus importants que sa capacité de la produire.
Vous pourriez développer de graves maladies comme :
-Maladies du cœur
-Accident vasculaire cérébral (AVC)
-Pression artérielle élevée
-Maladie mentale (dépression)
Ou vous pourriez ressentir des symptômes comme :
-Insomnie (difficulté à dormir)
-Erreurs de jugement
-Changements de personnalité[4]
6-Stress lié à la quarantaine (confinement) :
La quarantaine est définie comme la séparation des individus qui peuvent avoir été exposés à une maladie infectieuse du reste de la population afin de déterminer s’ils sont malades et pour réduire leur risque d’infecter autrui. Pendant l’épidémie de coronavirus COVID-19, la quarantaine a été utilisée comme stratégie de santé publique pour réduire la transmission des maladies.
Les manifestations du stress lors de la quarantaine incluent :
-La frustration et l’ennui liés à l’isolement de la quarantaine ; ce qui implique la perte de sa routine quotidienne (par exemple les activités régulières à la maison et au travail, les achats de produits de première nécessité) et des contacts sociaux et physiques limités avec autrui.
-Un accès restreint au matériel et aux soins ; y compris la nourriture, l’eau ou le changement de vêtements ainsi que les masques, les médicaments et les thermomètres.
-Des informations insuffisantes ; comme l’absence ou le retard d’informations émanant des autorités de santé publique, souvent en raison d’une mauvaise coordination entre les responsables de la santé et du gouvernement ; des recommandations peu claires ; une confusion sur les raisons de la mise en quarantaine ; et le manque de transparence perçu.
-Des durées de quarantaine plus longues ; (c.-à-d. 10 jours ou plus), ainsi qu’une prolongation de la durée de la quarantaine.
-Craintes d’être infecté ou d’infecter d’autres personnes ; qui peuvent se manifester par une attention accrue et des inquiétudes quant à la santé et aux symptômes physiques, et ces craintes peuvent être particulièrement envahissantes pour les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants.
7-Manifestations du stress au cours et après la quarantaine :
-La perte financière ; L’absence du travail, les coûts des soins et d’autres charges financières imprévues peuvent entraîner une détresse socioéconomique, en particulier chez les personnes à faible revenu.
-La stigmatisation par autrui ; La stigmatisation et le rejet par des voisins, des collègues, des amis et même certains membres de la famille peuvent se manifester par un traitement inhabituel, par de la peur ou de la suspicion, un évitement ou une exclusion des loisirs, du travail ou des activités scolaires et des commentaires ressentis comme stigmatisant. La stigmatisation peut être exacerbée si des individus mis en quarantaine sont membres d’un groupe ethnique ou religieux particulier.
-Le retour à sa routine « normale » ; Le retour à son travail et aux routines sociales peut prendre de plusieurs jours à plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le fait de savoir qu’il peut falloir du temps pour reprendre une routine régulière peut aider à diminuer les inquiétudes, l’anxiété et la frustration.
8-Bien-être psychologique pendant la quarantaine :
-Utilisez la communication comme un outil ; Une communication claire, compréhensible et pratique peut réduire les réactions psychologiques indésirables et augmenter l’adhésion du patient aux consignes de santé publique. Privilégiez une communication brève, répétée, cognitivement et culturellement adaptée à chacun de vos patients sur la nature de la maladie, les raisons de la mise en quarantaine et toute autre information vous paraissant essentielles.
-Encouragez la communication avec les proches ; Connaître l’état de santé psychique de ses proches peut avoir un impact puissant sur l’équilibre émotionnel et peut améliorer le respect des consignes de quarantaine. Par exemple, le fait de savoir que les proches sont en sécurité, en bonne santé et bien soignés peut réduire le stress, tandis qu’un stress accru est possible en l’absence de ces informations ou en cas de nouvelles inquiétantes. Avant la mise en quarantaine, accordez assez de temps (dans les limites des recommandations de santé publique) aux patients pour prendre des dispositions, rassurer leurs proches et leur dire au revoir. Pendant la quarantaine, facilitez l’utilisation de la technologie (par exemple, les appels téléphoniques et vidéo, les réseaux sociaux) pour garder les proches en contact les uns avec les autres.
-Préparez-vous à la quarantaine ; Les familles et les institutions en quarantaine auront besoin de nourriture, de produits ménagers et de médicaments adéquats. Une fois cette dernière imposée, la capacité de se déplacer et de faire des achats comme à l’accoutumée peut être limitée. Obtenez, si possible, les ressources nécessaires avant la mise en quarantaine.
-Réduisez l’ennui et l’isolement ; La planification d’activités pendant la quarantaine peut aider à réduire l’ennui et diminuer les ruminations autour des symptômes physiques et du sentiment d’isolement. Comme indiqué précédemment, faciliter l’accès à internet et aux outils de télécommunication est important pour maintenir les liens sociaux et la communication à distance en quarantaine. Cependant, l’exposition aux médias doit être surveillée, car une exposition excessive ou à des sources non fiables peut augmenter le stress.
-Prenez soin de vous ; Les professionnels de santé sont également vulnérables aux effets psychologiques de la quarantaine, et cela peut être aggravé par le fait de prendre soin de patients malades et en détresse. Assurez-vous que vos propres besoins primaires sont satisfaits, notamment manger, boire et dormir ; accordez-vous des pauses à des intervalles prédéterminés ; maintenez la communication avec des collègues et des proches ; et assurez-vous que vos proches sont est en sécurité et sont préparés pour une éventuelle mise en quarantaine. Si vous êtes susceptible de travailler avec des personnes infectées, abordez ouvertement avec votre famille les risques encourus pour vous et pour elle et les mesures prises pour minimiser ces risques. Prévoyez la possibilité que vous puissiez être mis en quarantaine séparément d’eux s’ils ne sont pas exposés.
-Maintenez la quarantaine aussi courte que possible ; Lorsque vous informez les patients de la durée de la mise en quarantaine, limitez la durée à ce qui est scientifiquement raisonnable et veillez à ne pas adopter une approche trop prudente. De plus, ne prolongez pas la durée de la quarantaine hormis en cas d’absolue nécessité, et si cela se produit, fournissez aux patients des informations à jour dès que possible[5].
Les éléments suivants peuvent aussi aider à soutenir les patients pendant l’épidémie COVID-19 :
-Rester informé ; Obtenez les dernières informations sur l’épidémie auprès de ressources de santé publique crédibles, afin de fournir des informations précises à vos patients.
-Corriger la désinformation ; La désinformation peut se répandre rapidement, provoquant un état d’alerte inutile. Si des patients vous présentent des informations inexactes concernant l’épidémie, corrigez leurs idées fausses et indiquez-leur des ressources de santé publique fiables.
-Limiter l’exposition aux médias ; Encouragez les patients à limiter l’exposition aux médias. La disponibilité de l’information en continu 24 h/ 24h n’aide pas à prendre de la distance. Il a été montré qu’une exposition médiatique excessive à un événement stressant augmente son impact délétère sur la santé mentale. Recommandez aux patients (et aux soignants) d’utiliser ponctuellement des sources médiatiques fiables et uniquement pour recueillir les informations nécessaires.
-Éduquer ; De part leur fonction, les psychiatres peuvent influencer les comportements individuels en éduquant les patients, en collaborant avec les soins primaires et d’urgence et en conseillant les décideurs. Parmi les informations utiles, éduquez sur les réactions psychologiques et comportementales courantes en cas d’épidémies, sur les interventions pour gérer la détresse et les comportements à risque pour la santé, et sur l’importance d’une communication adaptée en ce qui concerne les risques.
-Informer sur les réactions liées au stress ; La détresse est fréquente dans le contexte de peur et d’incertitude provoquées par les épidémies :
-Reconnaître et rassurer sur les réactions de stress (“Je vois que vous êtes stressé, et c’est compréhensible. Beaucoup de gens se sentent ainsi en ce moment”).
-Apprendre aux patients à identifier leurs propres réactions de stress et leurs comportements à risque pour la santé, les encourager à s’auto-évaluer et/ou à se faire aider pour cela par des membres de leur famille ou amis. La gestion précoce de ces réactions peut faire en sorte d’éviter qu’elles s’aggravent.
-Discuter des stratégies visant à réduire le stress, notamment :
-Soyez prêt (par exemple, élaborer un plan d’action personnel/familial dans le contexte de l’épidémie).
-Prendre des mesures préventives quotidiennes (par exemple, se laver fréquemment les mains, respecter les mesures barrières).
-Ne pas manquer de sommeil, prendre des repas réguliers et faire de l’exercice.
-Limiter la consommation d’alcool, de tabac et d’autres drogues.
-Parler à ses proches de ses inquiétudes et de ses préoccupations.
-Pratiquer des exercices apaisants, notamment la respiration diaphragmatique et la relaxation musculaire.
-S’adonner à des passe-temps et des activités agréables.
-Faire appel à des spécialistes (psychiatre, psychologue) si un patient :
-Présente une détresse émotionnelle sévère,
-Présente une récidive ou une aggravation d’un trouble psychologique préexistant
-A une consommation régulière des substances pour gérer les émotions négatives
-A des pensées auto- ou hétéro agressives[6]
9-Les PSP (Premiers Secours Psychologiques) :
D’après Sphère (2011) et le CPI (2007), les premiers secours psychologiques (PSP) décrivent une aide à la fois humaine et soutenante apportée à une personne qui souffre et qui peut avoir besoin de soutien. Voici plus précisément en quoi consistent les PSP :
-apporter soutien et soin concrets, sans intrusion.
-évaluer les besoins et les préoccupations de la personne.
-aider les personnes à répondre à leurs besoins essentiels (par exemple, la nourriture et l’eau, les informations).
-écouter la personne sans la pousser à parler.
-réconforter les personnes et les aider à se calmer.
-aider les personnes à obtenir les informations, les services et le soutien social dont elles ont besoin.
-protéger les personnes d’éventuels nouveaux dangers.
Il faut aussi comprendre ce que les PSP ne sont pas:
-Ce n’est pas une aide que seuls les professionnels peuvent apporter.
-Ce n’est pas un soutien psychologique professionnel.
-Ce n’est pas un « débriefing psychologique1 », car on ne parle pas nécessairement de façon détaillée de l’événement à l’origine de la détresse psychologique.
-On ne demande pas aux personnes d’analyser ce qui s’est produit ou de retrouver la chronologie des événements.
-Même si les PSP impliquent une capacité d’écoute, il ne s’agit en aucun cas de pousser les personnes à parler de leurs ressentis ou de leurs réactions face à l’événement qu’elles ont vécu.
Les PSP constituent une solution alternative au « débriefing psychologique » avéré inefficace. En revanche, les PSP reposent sur des éléments qui semblent particulièrement utiles pour le rétablissement des personnes sur le long terme (diverses études l’ont montré, et de nombreux intervenants en situation de crise partagent cette opinion).
Ces éléments incluent :
-le sentiment d’être en sécurité, soutenu par le groupe, calme et ayant de l’espoir.
-l’accès à un soutien social, physique et émotionnel.
-le sentiment de pouvoir s’en sortir, en tant que personne et en tant que communauté.
Les PSP sont destinés aux ;
Personnes en détresse qui viennent d’être confrontées à une situation de crise grave. Vous pouvez aussi bien aider des enfants que des adultes. Cependant, toutes les personnes qui ont vécu une situation de crise n’auront pas nécessairement besoin, ou ne souhaiteront par forcément recevoir des PSP. N’imposez pas votre aide à ceux qui ne le souhaitent pas, mais restez à la disposition de ceux qui pourraient rechercher un soutien.
Il y a des situations où certaines personnes ont besoin d’un soutien plus important que les seuls PSP. Vous devez alors connaître vos limites et chercher de l’aide auprès d’autres intervenants, par exemple le personnel médical (s’il y en a), vos collègues ou d’autres personnes du secteur, les autorités locales ou les responsables communautaires et religieux. Dans l’encadré ci-après, nous avons énuméré les personnes ayant besoin d’un soutien immédiat plus important. Il est alors indispensable de leur apporter une aide (médicale ou autre) en priorité car leur vie ou celle d’autrui peut être en danger.
Les personnes ayant besoin d’un soutien immédiat plus important sont ;
-les personnes souffrant de blessures graves et potentiellement mortelles ayant besoin de soins médicaux d’urgence.
-les personnes qui sont si bouleversées qu’elles ne peuvent prendre soin d’elles mêmes, ni de leurs enfants.
-les personnes qui peuvent se faire du mal.
-les personnes qui peuvent faire du mal à autrui.
Les PSP sont proposés si ;
Les besoins d’aide et de soutien psychologique peuvent perdurer longtemps après un événement grave, les PSP sont faits pour aider les personnes qui, récemment, viennent de vivre une situation de crise. Vous pouvez commencer à apporter les PSP dès que vous avez établi un premier contact avec des personnes en détresse. Cela se passe généralement au cours de l’événement, ou tout de suite après celui-ci. Il se peut toutefois que ce soit plusieurs jours ou plusieurs semaines après, en fonction de la durée de l’événement et de sa gravité.
Vous pouvez apporter des PSP dès lors que vous estimez que vous êtes suffisamment en sécurité pour le faire. Cela se passe souvent au sein de la communauté, par exemple sur le lieu d’un accident, ou bien là où les personnes en détresse sont accueillies, comme les centres de santé, les abris ou les camps, les écoles et les sites de distribution (nourriture ou autres). Idéalement, essayez d’apporter des PSP dans un lieu avec un minimum de confidentialité et d’intimité pour pouvoir parler. Pour les victimes de certains types d’événements graves, comme la violence sexuelle, l’intimité est essentielle afin d’assurer la confidentialité et le respect de la dignité de la personne[7].
Les PSP sont décrits comme étant une aide humaine et réconfortante apportée à une personne qui souffre et qui peut avoir besoin de soutien.
Apporter des PSP de manière responsable veut dire :
-Respecter la sécurité, la dignité et les droits.
-Adapter ce que l’on fait pour prendre en compte la culture de la personne.
-Savoir quelles sont les autres mesures d’intervention d’urgence.
-Prendre soin de soi.
Lorsque vous apportez les PSP de façon responsable lors d’une épidémie de Maladie à virus COVID-19:
-Assurez-vous que les personnes connaissent leurs droits (tels que le droit au traitement et aux soins, le droit d’être traité avec dignité, etc.) ainsi que leurs responsabilités pendant l’épidémie de la maladie à virus COVID-19, telles que leur responsabilité de suivre les conseils des autorités sanitaires et des professionnels locaux de la santé.
-Prenez soin de votre propre bien-être physique et mental ! En tant qu’aidant, vous pouvez également être affecté par l’épidémie de la COVID-19 ou avoir un membre de votre famille, des amis et des collègues qui sont affectés. Accordez une attention supplémentaire à votre propre bien-être et assurez-vous de respecter toutes les mesures de sécurité.
9.1-Préparation:
-Renseignez-vous sur la maladie à virus COVID-19.
-Renseignez-vous sur les services et les soutiens disponibles.
-Renseignez-vous sur les questions de sécurité.
9.2-Action :
9.2.1-Observation :
-Assurez-vous de la sécurité.
-Identifiez les personnes ayant clairement des besoins essentiels urgents.
-Identifiez les personnes les plus en détresse.
9.2.2- Écoute :
-Abordez les personnes qui peuvent avoir besoin de soutien.
-Demandez-leur quels sont leurs besoins et leurs préoccupations.
-Écoutez les personnes et aidez-les à se ressaisir.
Même si vous devez communiquer de loin à cause des mesures de sécurité, vous pouvez encore accorder à la personne toute votre attention et montrer que vous écoutez attentivement.
9.2.3-Contact :
-Aidez les personnes à subvenir à leurs besoins essentiels et à accéder aux services.
-Aidez les personnes à gérer les problèmes qu’elles rencontrent.
-Transmettez des informations.
-Mettez les personnes en contact avec leurs proches et avec un soutien social.
9.2.4-Étique :
Voici une liste de conseils sur ce qui est à faire et à ne pas faire sur le plan éthique : elle sert à éviter de nuire à la personne qui bénéficie des PSP, à lui fournir les meilleurs soins possibles et à agir seulement dans son intérêt. Proposez votre aide de la manière la plus appropriée et la plus réconfortante pour les personnes que vous soutenez. Pensez à ce que signifient ces conseils sur le plan éthique dans votre contexte culturel :
À FAIRE | À ÉVITER |
-Être honnête et digne de confiance. -Respecter le droit de la personne déprendre ses propres décisions. -Connaître et mettre de côté vos préjugés et parti pris. -Bien expliquer à la personne que même si elle refuse d’être aidée, elle pourra toujours avoir accès à cette aide plus tard . -Respecter la vie privée de la personne et s’assurer de la confidentialité de son histoire, si cela est approprié. -Adopter une attitude appropriée en tenant compte de la culture, de l’âge et du sexe de la personne. |
-Ne pas exploiter votre position en tant qu’aidant -Ne jamais demander à la personne de l’argent ou un service en échange de l’aide que vous apportez. -Ne jamais faire de fausses promesses ou donner de fausses informations. -Ne pas exagérer ses compétences. -Ne pas imposer votre aide, et ne pas insister ou vous imposer. -Ne pas obliger quelqu’un à vous raconter son histoire. -Ne pas divulguer les données personnelles de l’histoire de la personne. -Ne pas juger la personne sur ses actes ou ses sentiments. |
Attention! Certaines personnes auront besoin de plus que de simples PSP. Soyez conscient de vos limites et demandez l’aide d’autres personnes qui peuvent fournir un soutien plus avancé en santé mentale, des soins médicaux ou toute autre aide :
-Les personnes qui sont si bouleversées qu’elles ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes, ni de leurs enfants.
-Les personnes qui peuvent se faire du mal.
-Les personnes qui peuvent faire du mal à autrui[8].
Conclusion :
Les maladies infectieuses, comme tous les facteurs de stress de la vie courante, mettent à l’épreuve notre capacité d’adaptation. Que nous en entendions parler à la télévision ou qu’elle nous touche personnellement, l’éclosion d’une maladie infectieuse peut engendrer inquiétude, anxiété et peur, en nous faisant craindre pour notre sécurité et pour celle de notre famille, nos amis, nos collègues et notre collectivité. Les événements stressants peuvent également faire remonter des souvenirs d’événements traumatisants antérieurs, ce qui aggrave la détresse que nous ressentons.
Le nouveau coronavirus COVID-19 est une maladie infectieuse qui représente actuellement un risque important pour la santé publique et qui nous interpelle tous. Il est important de se rappeler qu’il est normal d’être affecté émotivement par des événements comme l’apparition de maladies à grande échelle, et que nous pouvons faire certaines choses pour nous aider à nous adapter à ce genre de situation.
Les PSP s’inscrivent dans le cadre plus large d’interventions qui répondent à des urgences humanitaires de grande ampleur. Quand des centaines ou des milliers de personnes sont affectées, différentes mesures d’intervention d’urgence sont prises, comme les opérations de recherche et de sauvetage, les soins médicaux d’urgence, les abris, la distribution de nourriture, les activités de recherche des familles et les activités de protection de l’enfance. Il est souvent difficile pour les travailleurs humanitaires et les bénévoles de savoir exactement quels services sont disponibles et où ils se trouvent. C’est le cas lors de catastrophes de grande ampleur et dans les lieux où il n’y a pas encore d’infrastructures de santé ou d’autres services en état de fonctionner.
Références et Ressources :
1-Association canadienne pour la santé mentale Le stress apprivoisé, Association canadienne pour la santé mentale, 2013.
2-L JAMET Effets psychologiques de la quarantaine pendant l’épidémie de coronavirus, Traduction de la fiche du CSTS (Center for the Study of Traumatic Stress), 2020.
Repéré à https://www.encephale.com.pdf
3-GRÜNEWALD & HUGUESMAURY Epidémie, Pandémie et enjeux humanitaires, Centre de crise et de Soutien, Paris, 2020.
4-Organisation mondiale de la Santé Les premiers secours psychologiques : Guide pour les acteurs de terrain, Éditions de l’OMS, Genève, 2012.
5-Organisation mondiale de la Santé Les premiers secours psychologiques pendant l’épidémie de la maladie à virus Ébola, Éditions de l’OMS, Genève, 2014.
6-Santé et Services Sociaux Québec Stress, anxiété et déprime associés à la maladie à coronavirus COVID-19, 2020.
Repéré à https://publications.msss.gouv.qc.ca.pdf
7-S GUILLAUME, Ph COUETET, E OLIE Un guide pour les psychiatres, psychologues et soignants de santé mentale, Traduction de la fiche du CSTS (Center for the Study of Traumatic Stress), 2020.
Repéré à https://www.whqubdoc.who.pdf
8-Société canadienne de psychologie L’impact psychologique de la pandémie de coronavirus COVID-19, 2020.
Repéré à https://www.coeuretavc.ca.pdf
[1] GRÜNEWALD & HUGUESMAURY Epidémie, Pandémie et enjeux humanitaires, Centre de crise et de Soutien, Paris, 2020, P6.
[2] Santé et Services Sociaux Québec Stress, anxiété et déprime associés à la maladie à coronavirus COVID-19, 2020. Repéré à https://publications.msss.gouv.qc.ca.pdf
[3] Société canadienne de psychologie L’impact psychologique de la pandémie de coronavirus (COVID-19), 2020. Repéré à https://www.coeuretavc.ca.pdf
[4] Association canadienne pour la santé mentale Le stress apprivoisé, Association canadienne pour la santé mentale, 2013, P5.
[5] L Jamet Effets psychologiques de la quarantaine pendant l’épidémie de coronavirus, Traduction de la fiche du CSTS (Center for the Study of Traumatic Stress), 2020. Repéré à https://www.encephale.com.pdf
[6] S Guillaume, Ph Courtet, E Olié Un guide pour les psychiatres, psychologues et soignants de santé mentale, Traduction de la fiche du CSTS (Center for the Study of Traumatic Stress), 2020. Repéré à https://www.whqubdoc.who.pdf
[7] Organisation mondiale de la Santé Les premiers secours psychologiques : Guide pour les acteurs de terrain, Éditions de l’OMS, Genève, 2012, P3-6.
[8] Organisation mondiale de la Santé Les premiers secours psychologiques pendant l’épidémie de la maladie à virus Ébola, Éditions de l’OMS, Genève, 2014, P56-57.