
La didactique de l’oral dans l’enseignement / apprentissage du FLE au cycle moyen en Algérie : Cas de la classe de 4ème année moyenne
The teaching of the oral in the teaching/ learning of the FLE in the middle cycle in Algeria: Case of the middle 4th year class
Ghozlane BENIOUB/Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem-Algérie
مقال نشر في مجلة جيل العلوم الانسانية والاجتماعية العدد60 الصفحة 129.
Abstract :
Does Oral Teaching really meet the needs of FLE Learners in Algeria? What place do Practitioners give to Oral Teaching, specifically in the 4th year of the middle class? Are the Official Institutions sufficiently concerned with Oral Teaching? Do they provide a precise theoretical framework and the methodological guidelines necessary for its teaching in an adequatemanner?
These are the questions to which we have tried to provide answers through this article, which is part of the Oral Didactics, given the importance of this component in the Teaching/ Learning of the FLE and the difficulties encountered by the Algerian school in its pedagogical practice.
Keywords: Oral Activity – Learners – Oral Didactics – Teaching – Official Institutions – Oral – Teaching Practices.
Résumé :
Est-ce que l’Enseignement de l’Oral répond réellement aux besoins des Apprenants en classe de FLE en Algérie ? Quelle place accordent les Praticiens à l’Enseignement de l’Oral, et précisément en classe de 4èmeannée moyenne? Les Institutions Officielles se préoccupent elles suffisamment de l’Enseignement de l’Oral ? Fournissent-elles un cadre théorique précis et des orientations méthodologiques nécessaires à sa didactique de manière adéquate ?
Telles, sont les questions auxquelles nous avons tenté d’apporter des réponses à travers cet article, qui s’inscrit dans le cadre de la Didactique de l’Oral, vu l’importance de cette composante dans l’Enseignement / Apprentissage du FLE et les difficultés que rencontre l’école algérienne dans sa pratique pédagogique.
Mots clés : Activité orale – Apprenants – Didactique de l’oral – Enseignement – Institutions officielles – Oral – Pratiques enseignantes.
Introduction :
En Algérie, le français est une langue vivante, présente dans tous les domaines de la vie quotidienne, en dépit de son triple passage de langue officielle à langue seconde, puis langue étrangère. En effet, ce n’est que suite à l’Indépendance du pays et de la politique d’arabisation, adoptée par les différents gouvernements qui se sont succédés, que le statut de cette langue bascula définitivement face à la langue arabe ayant acquis doublement le statut de langue nationale et officielle.
Toutefois, c’est suite aux différentes réformes qui se succédèrent dans le système scolaire algérien que l’Enseignement des langues étrangères devint aléatoire et particulièrement l’Enseignement de la langue française ; ce qui de toute façon ne diminua pas de son usage dans tous les domaines de la vie quotidienne des Algériens ; voire officiellement dans certaines administrations. Est-ce à dire que l’aspect politique qui gère le pays n’a point affecté son statut pratique ? D’où le renforcement de son Enseignement au sein de l’école algérienne ; malgré l’ampleur des dégâts survenus dans les méthodes et les pratiques didactiques et pédagogiques.
En somme, c’est suite à toutes ces causes directes et indirectes que l’Enseignement de la langue française s’avère lacunaire et les méthodes d’Enseignement se heurtent indéfiniment à l’absence de niveau chez les Apprenants, particulièrement en zone rurale, où l’échec de la Communication Orale est devenu problématique pour les Enseignants. C’est à partir de ce constat d’échec que nous avons bâti notre problématique de recherche que nous désirons discuter dans cet article portant sur les méthodes et les stratégies d’enseignement de l’Oral en classe de FLE en Algérie : cas d’une classe de la 4ème Année Moyenne du Collège KOIBICH Ahmed à MESRA-Wilaya de Mostaganem.
Partant initialement des constats principaux lors de nos observations de classe, nous émettons la proposition d’étude suivante :
- Quelle est la place de l’Oral et ses méthodes dans l’Enseignement / Apprentissage du FLE dans les collèges d’enseignement en Algérie ?
Axe I : Place de l’oral dans l’enseignement / apprentissage du FLE :
I.1 La didactique de l’Oral en classe de FLE au cycle moyen :
Au Cycle Moyen, une Didactique de l’Oral est mise en œuvre par l’Enseignement /apprentissage de FLE, en profitant du jeune âge de l’Elève. Ce facteur qui favorise l’acquisition facile et rapide de la langue. Surtout que la recherche scientifique a montré que l’enfant possède d’étonnantes capacités auditives et phonétiques ; il est réceptif aux sonorités les plus diverses et il peut mémoriser et reproduire les mots plus facilement qu’un adulte.
Au collège la maitrise de l’Oral se développe dans et par les interactions en classe auxquelles les apprenants prennent part. Pour cette raison nous trouvons la Didactique de l’oral en classe du Moyen impose toujours une mise en œuvre des pratiques pédagogiques d’intégration , car ce n’est pas facile de faire entrer un Apprenant dans une tâche langagière en langue étrangère, une chose qui demande une organisation de ses actions, pour qu’il puisse construire des représentations spécifiques de la classe ; c’est-à-dire la manière dont l’Elève se situe par rapport aux autres et à l’Enseignant lorsqu’il essaie de prendre la parole.
Une Séance de l’Oral a besoin d’une démarche pédagogique qui se déclenche à partir d’une source de motivation ; il faut que l’Enseignant sache comment présenter une proposition, une tâche langagière en déterminant dès le début et d’une manière claire ses objectifs, car il est important d’adapter un contenu adéquat à l’âge cognitif des Apprenants et le présenter d’une manière structurée. Les idées de contenu vont être enrichies d’une manière logique au cours de la Séance de l’Oral, après avoir précisé de quoi il va parler et pour quelle raison, en utilisant des illustrations, de l’humour, du jeu. Il termine la séance d’une manière claire, pour qu’il assure la bonne transmission de la langue qui s’harmonise en même temps avec l’installation des savoir-faire car la Didactique de l’Oral au collège vise :
1ère L’apprentissage de la prise de parole.
2ème La connaissance du fonctionnement de la langue en automatisant chez l’Elève des savoir-faire de base.
Au moment de l’Apprentissage Oral, l’Elève a le droit à l’erreur en tant qu’outil d’enseignement, car elle lui permet de reformuler sa parole jusqu’à ce que l’idée soit juste et la notion soit exprimée d’une manière correcte, pour l’objectif d’améliorer sa performance
I.2 L’Enseignement / Apprentissage de l’Oral dans la nouvelle réforme éducative :
La rentrée scolaire du 13 septembre 2003, en Algérie, a été marquée par la mise en application d’une nouvelle Réforme éducative dans l’Enseignement du Français Langue Etrangère. Effectivement, cela s’est traduit sur le terrain, par le changement, à la fois, du volume horaire consacré à la pratique de cette langue, mais aussi par l’adoption de nouveaux Programmes d’enseignement.
Les observations descriptives et la lecture critique de l’ancien Programme ont joué un rôle prépondérant dans l’actuelle Réforme, en offrant le premier jalon de fondement de la reconstruction programmatique[1] mise en œuvre par les autorités algériennes. Cette réflexion sur les déficits discernés dans l’ancien système éducatif, qui repose essentiellement sur la Pédagogie par objectifs, régie par les textes de l’ordonnance du 16 Avril 1976, a permis d’envisager une modification des contenus des Programmes dans les trois cycles[2] d’enseignement selon la Pédagogie par projets.
Cette Réforme éducative qui prône la mobilisation des techniques modernes d’enseignement telle que l’approche par compétences, tient compte de la particularité, qu’occupe la langue française dans la société algérienne, en tant que partie intégrante du paysage linguistique local, conformément à son usage permanant de manière formelle ou informelle.
Il s’agit, en effet, dans le cadre de cette pédagogie du Projet, d’enseigner le français au Cycle Moyen, durant quatre années au lieu des trois préconisées initialement. Le collégien apprend le français 5 heures par semaine, en plus d’une heure de rattrapage. Dans cette nouvelle perspective, il a l’opportunité d’étudier six Types de textes, tels que :
1ère Le Narratif.
2ème Le Prescriptif.
3ème L’Informatif.
4ème Le Descriptif.
5ème L’Explicatif.
6ème L’Argumentatif.
Une telle nomenclature de textes et une telle typologie textuelle devrait clore son Cursus moyen, en l’amenant, selon des perspectives futures, allant du secondaire à l’université, à lire, comprendre, analyser, reformuler, produire, et enfin à s’auto évaluer correctement en FLE.
Dans le cadre de la nouvelle Réforme éducative, l’enseignement du FLE en Algérie vise l’acquisition d’un outil communicatif permettant aux Apprenants d’accéder à la vie pratique. Dans le point ultérieur, nous comptons répondre à la question suivante : Quelle place occupe l’Oral dans la Nouvelle Réforme de l’enseignement du FLE (L’APC)?
I.2.1 L’Enseignement / Apprentissage de l’Oral dans le cadre de l’Approche par compétences :
Actuellement, l’Enseignement / Apprentissage de l’Oral en Algérie s’inscrit dans le cadre de l’Approche par compétences. Dans cette nouvelle mesure, l’Oral devient un objet d’Enseignement à part entière, différent de l’écrit oralisé des anciens Programmes[3]. Il s’agit de faire parler l’Apprenant dans des situations authentiques de communication. Initialement retenue dans le domaine de la formation professionnelle puis transposée dans celui de l’éducation ; cette Approche se réclame principalement de la Théorie Constructiviste[4]. Ce sont les Compétences[5] qui imposent le choix des objectifs à atteindre pour permettre la construction du savoir.
Dans l’Approche par compétences, comme nouveau paradigme éducatif, la réflexion porte plutôt sur la possibilité pour un Apprenant de mobiliser de manière intériorisée un ensemble intégré de ressources (savoirs / savoir-faire / savoir-être), en vue de résoudre une famille de Situations ; c’est-à-dire un ensemble de Situations d’Apprentissage de même nature et de même niveau de complexité, qui se rapportent toutes aux mêmes compétences.
Nous présentons comme exemple, dans le tableau ci-dessous, quelques Situations d’Apprentissage à l’Oral en rapport avec les compétences terminales à développer, données dans le Document d’Accompagnement au Programme de 4ème année moyenne.
Domaine | Compétence terminale | Exemples de situations d’apprentissage |
Oral : écouter/ Parler | Comprendre/Produire oralement des textes argumentatifs | -Les élèves sont mis en situation d’écoute d’une argumentation pour dégager le point de vue de l’auteur et les arguments qui le soutiennent. -Les élèves produisent individuellement un court énoncé argumentatif dans lequel les arguments sont présentés par ordre d’importance. |
A l’Oral, cette Perspective s’appuie spécialement sur les compétences : communicationnelle et interactionnelle en défendant l’idée que la primauté de l’Enseignement du français est la Communication : compétence constituant l’un des soucis majeurs de l’Enseignant de langue qui s’attache pertinemment à identifier et à choisir les activités répondant aux Objectifs du Programme d’enseignement spécifié par la tutelle ; permettant pour ainsi dire l’adhésion totale de l’Apprenant pour une meilleure prise de la parole.
Alors que les Anciens Programmes d’enseignement du FLE au Cycle Moyen s’appuient sur une Pédagogie par Objectifs menée sous forme d’unités didactiques, les Nouveaux Programmes s’organisent sous forme de Projet : un cycle qui vise la maitrise des compétences du Curriculum associées à des supports cognitifs (contenus) relevant des pratiques discursives et d’objets d’études fixés dans les Programmes. Il comporte un nombre déterminé de Séquences qui sont constituées de situations d’apprentissage, d’évaluation et de remédiation. Ces situations offrent des activités diverses de maitrise des compétences ou d’outils méthodologiques. Dans chaque Séquence, un volume horaire de deux heures est consacré à l’Activité Orale (Compréhension et production) ; ce qui nous conduit irrémédiablement à définir les objectifs de l’Activité Orale ainsi que son déroulement.
I.2.2 Les Objectifs / Déroulement de l’Activité Orale :
Selon les Objectifs délimités par le Programme, l’Activité Orale a pour objectif principal la construction du sens. Cette dernière se fait à partir d’échanges provoqués par deux couples binaires : Elèves / Enseignant – Elèves / Elèves, à partir d’un support visuel ou audio-visuel ; les jeux de rôles ; l’invitation à la prise de Parole dans le cadre des situations spécifiques ; et enfin l’écoute active permettant une éventuelle production d’énoncés.
Les diverses pratiques de l’Oral doivent être mises en œuvre de manière à ce que chaque Elève ait à plusieurs occasions pour prendre la Parole et de bénéficier d’une évaluation de sa prestation orale. Lorsque l’Elève prend la parole, l’Enseignant n’intervient aucunement pour procéder à des corrections grammaticales ou autres ; il ne doit le faire que pour mentionner les incohérences qui rendent le propos de l’Elève inintelligible ou ambigu. Par contre, toutes les occasions de la pratique orale sont bonnes pour enrichir le vocabulaire de l’Apprenant.
A l’issue de ce développement, sur le plan pratique de la démarche, nous pouvons spéculer sur les Critères qui permettent une meilleure prise en charge de la Séance d’Activité Orale, en les énumérant comme suit :
1ère Une Mise en situation qui peut correspondre à une prise de Parole libre de la part des Elèves invités à réagir librement et à décrire ce qu’ils voient ou ce qu’ils entendent : à propos de l’écoute d’un texte dit par l’enseignant ou d’un enregistrement, l’observation d’une illustration, d’un schéma, ou de leur environnement immédiat.
2ème Un moment où ils sont amenés à mobiliser des Compétences langagières qui seront travaillées au cours de la Séquence. L’Enseignant participe à l’enrichissement lexical de ses élèves et à la construction des Structures syntaxiques nécessaires à une expression courante, sous forme d’une étape d’expression dirigée.
3ème Pour clore cette Séance, l’Enseignant peut proposer à ses Elèves une activité qui leur permet un retour sur leurs acquisitions langagières, de réinvestir en situation leurs acquis. En somme, l’activité proposée vise une intégration partielle des apprentissages abordés au cours de cette Séance. Ce moment d’évaluation permet de se représenter les capacités orales des Apprenants, ainsi que les remédiations prévues par l’Enseignant (Voir la schématisation suivante).
Présentation de Stimulus Supports oraux (Sonore/ Audio-visuel) |
Ecoute Compréhension Globale Détaillée |
Réponse Expression Spontanée Dirigée |
Evaluation Autoévaluation |
Pour soutenir nos propos, nous avons reproduit un Schéma[6] représentatif des différentes composantes d’une Séquence, afin d’effectuer une lecture précise de la place occupée par l’Activité Orale dans la Séquence pédagogique :
A partir de cette représentation, nous remarquons que la Séquence Pédagogique commence par un Contrat d’apprentissage[7] et se termine par une Evaluation sommative[8]. Cette unité didactique se démultiplie en un nombre limité de Séances comportant plusieurs Activités.
Après avoir passé en revue ces quelques enjeux de la réforme éducative, nous décrivons, ci-après, de manière concise la place accordée à la composante orale dans le programme de français, destiné aux apprenants de la 4ème année moyenne, tout en spécifiant les compétences visées principalement dans le cadre de l’activité concernant notre sujet de recherche.
Axe II : Place de l’Oral dans le programme de la 4ème année moyenne :
II.1 Compétences orales à installer en 4ème année moyenne :
En 4ème année moyenne, l’enseignement du Français Langue Etrangère concourt à développer chez l’Apprenant tant à l’Oral qu’à l’Ecrit les quatre skills d’apprentissage : écouter-parler et lire-écrire. Les compétences à maitriser se manifestent dans les performances des Apprenants, en les conduisant à comprendre un texte oral ou écrit, et d’en produire eux-mêmes. Ainsi, pour construire ses savoirs, l’Elève procède en s’appuyant sur quatre étapes successives [9]:
1ère L’observation : considérée comme un moment de découverte permettant de focaliser l’attention des Apprenants, de telle sorte qu’ils réfléchissent sur la notion à étudier.
2ème L’analyse : c’est percevoir des tendances, reconnaître les sous entendus, tirer les faits d’un énoncé ou d’une question, identifier des principes d’une organisation…etc.
3ème L’interaction : régie par l’Enseignant, elle s’effectue à travers la confrontation des idées entre les Apprenants, afin d’en créer de nouvelles et d’extrapoler à partir d’un certain nombre de faits, en les mettant en rapport avec les connaissances issues des autres membres de la classe. L’Apprenant saura ainsi interroger et conjuguer ses idées avec celles des autres.
4ème L’évaluation : c’est établir des distinctions entre les différentes réponses émises par les Elèves, afin de se corriger et s’autonomiser de la réponse adéquate. Celle-ci peut se réaliser individuellement (une auto évaluation), mutuellement (entre les Elèves) ou conjointement (avec l’Enseignant).
Ces étapes explicitées ci-dessus incitent l’Elève à prendre connaissance de la particularité du langage oral et/ou écrit, de la grammaire, des structures morphosyntaxiques et des règles de l’orthographe. Progressivement, l’Elève sera amené à être, davantage, autonome dans sa connaissance de la langue française, pour l’utiliser à des fins de communication (orale/écrite) et de documentation.
Au niveau de l’Oral : Il s’agit pour le futur lycéen de comprendre, de produire et de maitriser la lecture des textes relevant de l’Argumentatif.
En effet, l’Elève devra être capable de saisir le thème traité dans un texte narratif, descriptif, explicatif à visée argumentative, tout en relevant la spécificité structurale et organisationnelle, particulière à chaque typologie textuelle. L’Elève devra aussi être en mesure de déterminer quel est le type de séquence dominante dans le texte exploité, sachant qu’un texte n’est jamais purement narratif, descriptif, explicatif ou argumentatif. De ce fait, l’Enseignant doit mettre à la disposition de ses Apprenants des textes variés, provenant du manuel scolaire du français, et aussi de documents authentiques, afin de développer leur compétence à identifier la particularité de chaque typologie textuelle.
Notons que l’Enseignant a la liberté de choisir d’autres supports qu’il juge pertinents et d’en adapter le contenu au niveau de sa classe sans perdre de vue le Profil d’Entrée et de Sortie de ses Elèves dont nous citons l’essentiel ci-dessous : II.1.1 Profil d’entrée à l’Oral [10]:
L’Apprenant entrant en 4ème année moyenne est en mesure de :
1ère Se positionner en tant qu’auditeur.
2ème Analyser un récit pour retrouver ses composantes.
3ème Restituer l’essentiel d’une histoire écoutée.
4ème Reformuler pour lever les obstacles à la communication.
5ème Résumer une histoire écoutée.
6ème Produire un récit cohérent et compréhensible.
II.1.2 Profil de sortie à l’Oral [11]:
L’Apprenant sortant de la 4ème année moyenne sera capable de :
1ère Se positionner en tant qu’auditeur.
2ème Retrouver les caractéristiques d’un texte argumentatif.
3ème Restituer l’essentiel d’un argumentaire écouté.
4ème Analyser l’argumentation d’un locuteur (la thèse, les arguments…)
5ème Synthétiser l’argumentation d’un locuteur
6ème Interagir en affirmant sa personnalité.
7ème Défendre son point de vue en respectant l’avis des autres.
8ème Produire une argumentation basée sur deux ou trois arguments personnels.
Enfin, nous pouvons résumer les Objectifs de l’enseignement du français durant le 3ème palier[12] du Cycle Moyen en deux points, à savoir : l’Approfondissement par la consolidation des compétences installées durant les deux précédents paliers à travers la compréhension et la production de textes oraux et écrits plus complexes relevant essentiellement de l’Argumentatif ; et l’Orientation par la mise en œuvre de la Compétence Globale du Cycle Moyen[13] pour résoudre des situations problèmes scolaires ou extra scolaires.
II.2 Les facultés d’apprentissage Oral en classe de FLE :
Les facultés d’apprentissage sont au nombre de quatre : Compréhension Orale, compréhension écrite, Expression Orale et expression écrite.
S’avoir s’exprimer à l’Oral constitue avec la Compréhension Orale un objectif fondamental de l’enseignement de FLE. Mais, malheureusement, selon nos constats faits lors de notre présence au collège KOIBICH Ahmed à MESRA, l’Oral n’est pas suffisamment pris en considération par les acteurs pédagogiques, à savoir : les Enseignants et les Apprenants.
Nous présentons, ci-après, les deux Facultés majeures d’Apprentissage Oral en classe de FLE : la Compréhension orale et l’Expression orale.
Nous commençons par la définition de chaque faculté. Ensuite nous parlons de l’interaction en classe de FLE en évoquant ses différents types. Puis nous évoquons les types d’exercices consacrés à chacune d’elles. Enfin, nous concluons par la proposition de quelques exemples d’exercices destinés aux Elèves de 4ème année moyenne pendant la séance de Compréhension et d’Expression Orale.
II.2.1 La compréhension orale :
Avant que l’Apprenant passe à la phase de production orale, tout d’abord il doit acquérir une compétence de Compréhension Orale qui : « vise à faire acquérir progressivement à l’Apprenant des stratégies d’écoute premièrement et de compréhension d’énoncés à l’Oral deuxièmement. Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux Apprenants, qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot ; est question au contraire de former les Apprenants à devenir plus sûrs d’eux, plus autonomes progressivement. »[14]
Nous comprenons à travers cette citation que cette composante de l’Oral est une compétence qui vise à créer progressivement chez l’Apprenant une stratégie d’écoute et de compréhension de l’énoncé Oral, pour l’objectif de former des Apprenants autonomes au moment de la prise de parole, et même de réinvestir ce qu’ils ont appris en classe à l’extérieur c’est-à-dire dans leur vie quotidienne. Ses objectifs sont d’ordre lexicaux, socioculturels, communicatifs, phonétiques, discursifs, morphosyntaxique. En effet à travers la séance de compréhension orale les Apprenants peuvent reconnaitre des structures grammaticales, des sons, un lexique en situation d’énonciation, et des structures de communication qui amènent l’Elève à une compréhension globale puis détaillée de l’activité proposée.
Certes, faire comprendre et comprendre sont deux tâches difficiles mais des efforts doivent être mis en œuvre par l’Enseignant et l’Apprenant pour arriver au stade d’une compréhension orale adéquate.
De son coté, l’Enseignant doit faire travailler l’écoute de ses Elèves puis leur apprendre à comprendre oralement ; en s’adaptant ses techniques et stratégies ainsi que les supports utilisés à leur niveau de langue.
De leur coté, les Apprenants vont se mettre dans une situation d’auditeurs pour comprendre des messages émis dans une langue étrangère.
II.2.1.1 Les Types d’exercices en Compréhension Orale :
Les Enseignants de FLE proposent à leurs Elèves différents genres d’activités de Compréhension Orale. Selon GUIMBRETIERE, pour qu’un programme d’enseignement soit complet, il doit « respecter tout d’abord le principe de variété ou de diversité dans la forme et le contenu »[15]. En effet, les exercices de compréhension auditive constituent une introduction aux différents niveaux de langues. En effet, un Apprenant habitué à des documents sonores préfabriqués éprouve de nombreuses difficultés à comprendre un francophone dans une situation normale car son apprentissage n’a pas eu lieu en immersion. Il va sans dire que les Enseignants doivent offrir une vaste gamme d’enregistrements authentiques avec des accents, intonations, débits, contextes différents comme [Spot publicitaire, conversation, journal télé, interview, sketch, chanson, conte] qui favorisent une pédagogie Interculturelle[16]. Nous désirons que l’Elève se familiarise avec plusieurs genres et s’imprègne de multiples aspects de la Culture Francophone.
Afin d’étayer nos propositions, nous présentons ci-dessous quelques exemples d’exercices proposés aux Apprenants de 4ème année moyenne en Compréhension Orale.
Exemple 1 : exercice à trous |
Objectif d’apprentissage : construire du sens à partir d’un document audio Support sonore : chanson pédagogique sur le thème de l’environnement « Monsieur Tout le monde » de Guillaume Aldebert Consigne d’écoute: Ecoutez attentivement cette chanson puis complétez l’énoncé suivant par les mots : polluer, dénonce, agir, sensibiliser. A travers sa chanson, le chanteur Aldebert ………… l’état de la planète et cherche à nous …………… pour……………. et cesser de la ………… . |
Exemple 2 : exercice de résumé |
Objectif d’apprentissage : construire du sens à partir d’un film à visée argumentative. Support sonore : « L’ours blanc, le maitre du Grand Nord » Consigne d’écoute : Résume en deux ou trois phrases, avec tes propres mots, le contenu de ce film documentaire. |
Exemple 3 : des questionnaires du genre vrai/faux |
Objectif d’apprentissage : construire du sens à partir d’une lettre écoutée à visée argumentative
Support sonore : lettre d’invitation lue ; « Chère Racha »
Consigne d’écoute : Ecoutez attentivement ce document sonore puis répondez par vrai ou faux.
|
L’enseignant a l’occasion d’évaluer la compréhension de ses apprenants, lors de la séance d’Expression Orale en utilisant diverses stratégies.
II.2.2 L’expression orale :
Parler c’est prendre la parole pour exprimer une intention énonciative telle est peut-être la définition la plus simple de cette habileté qui est l’une des quatre habiletés langagières à développer et à maitriser (avec la compréhension orale, la compréhension écrite et la production écrite) quand on veut pratiquer une langue.
L’Expression Orale, rebaptisée production orale, est une compétence indispensable en classe dans la construction du savoir, c’est une activité qui permet aux Enseignants de vérifier et d’évaluer la compréhension des Elèves à travers la participation et le débat. Selon Jean DUBOIS : « L’expression elle-même peut être considérée(…) sous deux aspects : comme une substance, sonore ou visuelle, selon qu’il s’agit de l’expression orale ou écrite, c’est-à-dire comme une masse phonique ou graphique. »[17]
Pour les Apprenants, s’exprimer oralement dans une langue étrangère est une tâche difficile mais ils sont obligés de fournir des efforts pour apprendre à maitriser la langue orale car c’est par le biais de l’Expression orale et les Interactions verbales entre eux et /ou avec leur Enseignant qu’ils vont développer leur pratique de la langue. C’est ainsi que nous pouvons considérer l’expression orale comme un entrainement à la réutilisation de structures qu’ils apprennent.
II.2.2.1 Les types d’exercices en Expression Orale :
L’apprentissage de l’Expression Orale doit être fondé sur la pratique. Certes il n’y a pas de méthodes miraculeuses mais il convient de proposer un éventail d’activités développant la créativité et la motivation de l’apprenant, stimulant son activité intellectuelle et travaillant son jugement, son imagination et sa pensée. L’enseignant doit adapter les activités selon les goûts et les niveaux de langue de ses apprenants. De nos jours, nous préférons appeler ces activités : situations communicatives et jeux langagiers divers.
Exemple 1 : Débat sur des sujets d’actualité |
Objectif d’apprentissage : produire à l’oral un argumentaire. Consigne : Donnez votre point de vue concernant les sujets ci-dessous. Justifiez-vous à l’aide d’arguments que vous illustrerez avec des exemples précis. -L’utilisation des OMG. -L’effet de serre. -Internet pour les adolescents. -L’environnement est en danger. -Les réseaux sociaux. |
Exemple 2 : Décrire pour argumenter |
Objectif d’apprentissage : produire à l’oral une description à visée argumentative à partir d’un visuel. Support visuel : Algérie, L’Evasion Sage…D’après L’Office National du Tourisme(ONT), Algérie Consigne : Observez bien cette illustration puis en sous-groupes, choisissez le lieu où vous aimeriez passer vos vacances et listez des arguments pour justifier votre choix. Ensuite, dites-les à vos camarades de façon à les inciter à vouloir aller le visiter. |
Exemple 3 : Jeu de rôles |
Objectif d’apprentissage : produire à l’oral un récit argumentatif à partir d’une bande dessinée Support visuel : La Cigale, le tabac et la Fourmi, publicité anti-tabac par Delestre de la ligue nationale contre le cancer, 1991. [18] Consigne : Observez bien cette BD, en trinômes (le narrateur – la Cigale – la Fourmi), interprétez cette BD la Cigale, le tabac et la Fourmi avec vos propres mots. |
Conclusion :
En guise de conclusion à cet article consacré à la présentation de l’importance de l’Oral dans l’enseignement/ apprentissage du FLE au collège en Algérie, nous avons constaté que l’état actuel de l’école algérienne n’est pas à envier car l’enseignement de l’Oral reste encore une activité complexe dont la prise en charge est très mal assurée. Cela est dû à plusieurs facteurs responsables de cette situation : d’abord, le manque de précision et d’Orientations pédagogiques ; les objectifs de l’Oral restent assez vagues en raison d’une carence des transpositions didactiques de ces Orientations, ce qui explique l’inconfort manifesté par les Praticiens devant l’Enseignement de l’Oral, c’est cette situation de confusion et de doute qui va amener certains d’entre eux vers l’improvisation ou vers des conduites d’évitement. De plus, l’absence d’une politique de formation continue pour les Enseignants ; ce qui peut indiquer que l’Oral ne relève pas d’un enseignement fondé sur des connaissances, mais plutôt d’un enseignement intuitif. C’est les raisons pour lesquelles, nous jugeons qu’il est temps de dépasser les discours généraux sur la Didactique de l’Oral pour proposer des outils concrets aux Enseignants, les Finalités et les Objectifs de l’enseignement de la Substance Orale doivent être approfondis pour pouvoir être traduits en scénarios de classe. De ce fait, il faut revoir les composantes de l’école algérienne entre autres le Programme. Si ce dernier est conçu soigneusement, il est possible de s’attendre à des résultats meilleurs.
Références bibliographiques :
Ouvrages :
- DUBOIS Jean et Al, Dictionnaire de linguistique, Librairie Larousse. Paris, 1984, p. 516.
- DUCROT-SYLLA Jean-Michel, L’enseignement de la compréhension orale : objectifs, supports et démarches.
- GUIMBRETIÈRE André, Phonétique et enseignement de l’oral. Paris : Didier / Hatier, 1994.
- HENRIETTE Marie, Les ressources individuelles pour la compétence interculturelle individuelle, Revue internationale sur le travail de la société, n 32, 2005, p. 682.
- MEIRIEU Philippe, Différencier la pédagogie : des objectifs à l’aide individualisée, (sous la direction de), Cahiers pédagogiques, Paris, 1989, 4° édition, 1992.
- MILED Mohamad, Un cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences. In refonte système éducatif, Rabat, 2005, p 129.
- PIAGET Jean-Pierre, Psychopédagogie et mentalité enfantine. Journal de psychologie normale et pathologique, Paris, 1928, Vol 25, p. 31-60.
- ROBERT Jean-Pierre, Dictionnaire pratique de didactique du FLE, L’essentiel français, 2008.
- VYGOTSI Lev, Pensée et Langage Terrains, Éditions Sociales, 1985, p. 270.
Webographie :
Publications officielles :
- Programme de la 4ème année moyenne, Ministère de l’Education Nationale, Office National des publications scolaires, Novembre 2002.
- Manuel scolaire de français de la 4ème année moyenne, Ministère de l’Education Nationale, Office National des publications scolaires, 2003.
- Document d’accompagnement du Programme de 4ème année moyenne, Ministère de l’Education Nationale, Office National des publications scolaires, 2002.
- Guide du manuel de français de 4ème année moyenne, Ministère de l’Education Nationale, Office National des Publications scolaires, 2013/2014.
[1] Voir De Velay, http://www.oasisfle.com/documents/lexique.HTM. Consulté le 24/03/2017.
[2] L’enseignement du FLE est enseigné au primaire dès la 3ème année, au lieu de la 4ème année selon l’ancien système éducatif. L’élève de la 3ème AP étudie le français pendant 45 minutes, quatre fois par semaine, durant lesquelles il acquiert des compétences orales, à travers des activités variées de dialogue, et de lecture. Ainsi, il est censé apprendre la prononciation correcte du français en écoutant, puis en lisant. En 4ème AP et en 5ème AP, on tente de l’initier à différents types de discours, durant une heure et demie par jour, trois fois par semaine ; à laquelle s’ajoute une séance de quarante-cinq minutes de rattrapage, pour remédier aux éventuelles lacunes recensées chez les apprenants. […] Quant au secondaire, le volume horaire consacré à l’apprentissage du français varie selon la filière suivie par l’élève, à savoir : 5 heures par semaine, préconisées pour les littéraires, et 03 heures par semaine pour les scientifiques. Durant ces plages horaires, les élèves sont censés renforcer leurs connaissances des typologies textuelles auxquelles ils ont été initiés au collège.
[3] En effet, les anciens programmes s’appuient sur une Pédagogie par Objectifs, les contenus visaient différents objectifs (principaux, secondaires). L’élève devait atteindre l’objectif voulu à chaque niveau de sa scolarité. « […] : l’organisation des contenus scolaires s’opère à partir de la délimitation de différentes catégories d’objectifs (généraux, spécifiques et opérationnels) qui ont permis, certes, d’avoir des visées précises de l’enseignement, en définissant des savoir-faire variés, mais qui ont provoqué une juxtaposition et par là-même un morcellement des activités scolaires en rapport avec ces objectifs morcelés.» MILED Mohamad, Un cadre conceptuel pour l’élaboration d’un curriculum selon l’approche par les compétences. In refonte système éducatif, Rabat, 2005, p. 129.
[4] Le constructivisme désigne un ensemble de conceptions issues surtout des travaux de PIAGET et de VYGOTSKY. Néanmoins, les travaux de ce dernier sont plutôt désigner sous le terme de socioconstructivisme (parce qu’il met plus l’accent sur l’importance des relations sociales de l’enfant que sur le développement de son intelligence).
[5] Etymologiquement, ce terme vient du bas-latin « Competentia=aptitude ». Il désigne un « Savoir identifié mettant en jeu une ou des capacités dans un champ notionnel ou disciplinaire donné. » Cette proposition suggère que la compétence serait une combinaison appropriée de plusieurs capacités dans une situation déterminée. MEIRIEU Philippe, Différencier la pédagogie : des objectifs à l’aide individualisée, (sous la direction de), Cahiers pédagogiques, Paris, 1989, 4° édition, 1992.
[6] Schéma extrait d’un séminaire organisé à l’attention des professeurs stagiaires. Thème : L’enseignement/ apprentissage du FLE dans le cadre de l’approche par compétences, Date : du 10 au 12 mars 2015, Horaire : de 9H à 14H, Lieu : Lycée KHAROUBA –Mostaganem
[7] En classe de FLE, tout n’est pas négociable dans un contrat. Si, d’après les termes du contrat, les options pédagogiques, l’ordre des activités, le rapport enseignant-enseigné, le déroulement de la classe en général, peuvent faire l’objet de négociations, le contenu du programme, en revanche, n’est pas négociable puisqu’il est fixé par les Institutions Officielles. ROBERT Jean-Pierre, Dictionnaire pratique de didactique du FLE, L’essentiel français, 2008.
Exemple d’un contrat d’apprentissage adressé aux élèves de 4ème année moyenne : « Dans la séquence 02 du projet 03, tu vas apprendre à produire à l’oral un énoncé descriptif à visée argumentative ». (En termes d’objectifs communicatifs). Document d’Accompagnement au Programme de Français de 4ème année moyenne, Office National des Publications scolaires, 2013.
[8] Cette forme d’évaluation permet aux élèves et à l’enseignant de faire le point sur le degré de développement des compétences qui s’évaluent à la faveur des situations qui font que chaque élève peut témoigner de ses acquis, permettant ainsi d’établir des bilans individualisés de compétences, à partir d’appréciations établies par rapport à des critères définis en termes d’indicateurs.
[9] Adapté du Programme de la 4ème année moyenne, Novembre 2012, p. 34.
[10] AYAD HAMRAOUI, Melkhir, Guide du manuel de français de 4ème année moyenne, Office National des Publications scolaires, 2013/2014
[11] Ibid
[12] En effet, l’enseignement au cycle moyen est partagé en 3 paliers, à savoir : [1er Palier : 1AM], [2ème Palier : 2AM et 3AM], [3ème Palier : 4AM]
[13] Au terme du cycle moyen, dans le respect des valeurs et par la mise en œuvre de compétences transversales, l’élève est capable de comprendre/produire des textes oraux et écrits relevant de l’explicatif, du prescriptif, du narratif et de l’argumentatif et ce, en adéquation avec la situation de communication. Programme de la 4ème année moyenne, Novembre 2012, p. 03.
[14] DUCROT-SYLLA Jean-Michel, L’enseignement de la compréhension orale : objectifs, supports et démarches. (En ligne) consulté le 13/02/2016. http://www.edufle.net/L-Enseignement-de-la-compr
[15] GUIMBRETIÈRE André, (1994), Phonétique et enseignement de l’oral. Paris : Didier / Hatier.
[16] La compétence interculturelle c’est d’acquérir des savoirs pour optimiser l’interaction et la coopération avec des personnes de cultures différentes. Elle représente « la capacité de comprendre, d’analyser les différences d’une autre culture, de s’y adapter, d’y évoluer, d’atteindre ses objectifs dans cette différence ». HENRIETTE Marie, Les ressources individuelles pour la compétence interculturelle individuelle, Revue internationale sur le travail de la société, n 32, 2005, p. 682.
[17] DUBOIS Jean et Al, Dictionnaire de linguistique, Librairie Larousse. Paris, 1984, p. 516.
[18] AYAD HAMRAOUI, Melkhir, HADJI AOUDIA, Saliha, BENTAHA, Ourida, Manuel de français de 4ème année moyenne, Projet n° 02, Séquence n° 01, Office National des Publications scolaires. 2014/2015, P 90.