
La démocratie libérale et la société civile :
Binôme du néo pacifisme mondial
Liberal Democracy and Civil Society: A binomial Global Neo Pacifism
Jamal-Iddine AIT TAHAR, Phd in public law from Marrakech Cadi Ayyad University, Searcher in international public law and global governance, Visiting professor at the Casablanca Hassan II University, Kingdom of Morocco, Public sector fonctionary
جمال الدين ايت الطاهر، دكتوراه في الحقوق جامعة القاضي عياض مراكش، باحث في القانون الدولي العام والحوكمة العالمية، أستاذ زائر بجامعة الحسن الثاني الدار البيضاء، المملكة المغربية، إطار بالقطاع العام
مقال نشر في مجلة جيل الدراسات السياسية والعلاقات الدولية العدد 25 الصفحة 121.
الملخص:
منذ انهيار حائط برلين في عام 1989 ومعه الأنظمة الاشتراكية في شرق أوروبا ، استبشر الغرب بقدوم عصر الديمقراطية التمثيلية الليبرالية. إن الطبيعة الإنسانية، المكرسة للحريات الفردية ولحقوق الإنسان، لا يمكن أن تسير إلا في هذا الاتجاه. أكثر من ذلك، فهذه الديمقراطية الليبرالية من خلال عولمتها و اتصافها بالمبدأ الشهير لليبرالية الكلاسيكية أي النفعانية Utilitarianism، تقلل من الناحية النظرية وبشكل كبير مخاطر اندلاع الحروب، خاصة الحروب طويلة الأمد بين الدول الديمقراطية فيما بينها أو مع دول أخرى. ربما نحن أمام أنموذج نظري “باراديكم” لسلام كوني جديد لم يعد فيه المنادون به دولًا ذات سيادة بل منظمات غير حكومية فاعلة ممثلة للمجتمع المدني الدولي و ذات نفوذ متصاعد في الحوكمة العالمية الحالية؟
هذه المنظمات غير الحكومية الدولية تؤازرها وسائل إعلام عالمية تعمل بالآلية السوسيو-سياسية المعروفة ب “التسمية و التشهير” بحيث تساهم في نشر تقارير هذه المنظمات مما يؤثر على اتجاهات الرأي العام لاسيما أثناء الحملات الانتخابية.
إن المعطيات الامبيريقية حول الحروب المندلعة بين الدول منذ نهاية الحرب الباردة تعضد هذا الاتجاه العالمي للسلام لاسيما مع الاستعمال المتزايد للعقوبات الاقتصادية بدل الحرب لحل النزاعات الدولية، و لعل واقع هذا “السلام الجديد” هو امتداد لمشروع “السلام الدائم” الذي نظّر له إيمانويل كانط في نهاية القرن الثامن عشر.
الكلمات المفتاحية: الديمقراطية الليبرالية، السلام الجديد، المنظمات غير الحكومية، الحروب الدولية، السلام “الكانطي”، العقوبات الاقتصادية.
Abstract
Since the collapse of the Berlin Wall in 1989 and with it the socialist regimes of Eastern Europe, the liberal Western world has been in euphoria for the advent of the era of liberal representative democracy. Human nature, dedicated to freedom and human person rights, can only go in this direction. But more that, liberal democracy become globalized with its utilitarianism spirit, it reduces, theoretically and significantly, the threat of wars, especially long ones, between democratic states or versus others states. Perhaps A neo pacifism paradigm is setting up whose instigator is no longer sovereign states but non-governmental organizations ʺNGOsʺ as actors in ascending influence in the current global governance.
This influence of NGOs is supported by a strong global media lobbying called: Naming and shaming, used in corroboration to the public opinion and during election campaigns.
The empirical evidence of the interstate wars unleashed since the end of the Cold War, and the growing international community’s reliance on economic sanctions to resolve international disputes, support the existence of a potential pacifism which extends the « Perpetual peace » Project that Emmanuel Kant had theorized in the 18th century.
Keywords: Liberal democracy – neo pacifism – Nongovernmental Organizations – international wars – Kant’s pacifism- economic sanctions.
Résumé
Depuis l’écroulement du mur de Berlin en 1989 et avec lui les régimes socialistes de l’est européen, le monde occidental libéral est en euphorie à même de l’avènement de l’ère de la démocratie représentative libérale. La nature humaine, vouée à la liberté et aux droits de la personne humaine, ne peut qu’aller dans ce sens. Mais plus que cela, cette démocratie libérale en se mondialisant avec son esprit d’utilitarisme, réduit théoriquement et significativement les risques de guerres, surtout celles longues, entre Etats démocratiques entre elles ou avec d’autres Etats. Peut-être un paradigme néo pacifiste s’installe dont l’instigateur n’est plus des Etats souverains mais des organisations non gouvernementales ʺONGʺ acteurs en ascendante influence dans la gouvernance mondiale actuelle ?
Cette influence des ONG est portée par un fort lobbying médiatique mondialisé appelé dénonciation publique utilisé en corroboration de l’opinion publique et pendant les campagnes électorales.
Les données empiriques des guerres interétatiques déclenchées depuis la fin de la Guerre froide et le recours croissant de la société internationale croissant aux sanctions économiques pour résoudre les litiges internationaux appuie l’existence d’un pacifisme potentiel étendant le projet de « paix perpétuelle » qu’Emmanuel Kant avait théorisé à la fin du XVIIIème siècle.
Mots clés : Démocratie libérale- néo pacifisme – Organisations non gouvernementales- guerres internationales- Pacifisme Kantien- sanctions économiques.
Introduction
Dans son livre “La fin de l’Histoire et le dernier homme”[1], Francis Fukuyama prophétisait l’avènement de l’ère du régime démocratique libéral. Selon lui le libéralisme politique et économique, venus au bout du collectivisme après l’écroulement du bloc socialiste en 1989, marque la consécration idéologique de l’Etat libéral démocratique.
Le présent manuscrit essaie de mettre en exergue le paradigme[2] de néo-pacifisme[3] qui, à notre sens, s’installe irrémédiablement et acquit ses lettres de noblesse. Un modèle qui implique la raréfaction voire ʺl’éliminationʺ des guerres entre Etats du monde surtout ceux démocratiques. Sa raison d’être est qu’en régime démocratique libéral, imprégné d’utilitarisme[4], le risque de guerre prolongée devient insoutenable car les responsables politiques élus ne pourront assumer les pertes en vies humaines et en ressources économiques qu’occasionnent les conflits interétatiques armés.
Depuis l’émergence du régime démocratique représentatif dans les deux siècles derniers (XIX et XXème), plusieurs guerres ont éclaté, mais les plus longues et les plus monstrueuses ont été déclenchées par des pays non démocratiques : La première Guerre mondiale de 1914 a été enclenchée par la Serbie: un pays non démocratique, la seconde guerre mondiale l’a été par la dictature nationaliste Nazie d’Hitler, la guerre de Corée par la Corée du Nord, Etat autocratique allié de la Chine populaire.
L’homme avait-il acquiescé à ces guerres? Non à notre sens, car en démocratie, les chefs politiques mettraient un terme à ces actes de bellicisme très rapidement vu que la consultation électorale suivante de la population menacerait leur reconduction dans leur mandat représentatif.
En revanche, si nous sommes en pays non démocratiques, les tragédies sanguinaires peuvent perdurer faute de rétroaction “feed back” des citoyens.
La problématique plaidée dans le présent article est que la mondialisation de la démocratie libérale allier à l’action des organisations non gouvernementales transnationales nous gratifieraient d’une planète bleue où les risques de guerres interétatiques sont minimes et si opérations belliqueuses il y a, leurs durées seraient aussi courtes tandis que les sanctions économiques, plus efficaces et moins dommageables physiquement et financièrement, viennent de plus en plus remplacer les hostilités militaires.
Notre hypothèse est que le mouvement néo pacifiste à support intellectuel démocratique libéral et à outil le binôme du tissu associatif mondial et des mass medias transnationaux, expliquerait cette tendance utilitariste anti guerre.
Pour ce faire, nous allons mettre en exergue des données théoriques reprises de la l’histoire de la pensée occidentale, tel le pacifisme d’Emmanuel Kant[5], et aussi des préceptes empiriques modélisateurs issus de la pratique des Etats formant la Communauté internationale.
Concernant la correspondance entre les termes théoriques et les énoncés d’observations, la théorie permet «de synthétiser virtuellement un grand nombre de données, de suggérer des observations nouvelles, d’interpréter, de prédire et d’expliquer une classe spécifique de phénomènes. En bref, une théorie constitue […] une structure conceptuelle abstraite, mathématiquement descriptible, laquelle est mise en relation avec un ensemble de phénomènes possibles ou actuels»[6].
Alors que par empirisme on entend la théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l’expérience. C’est la méthode reposant exclusivement sur l’expérience, sur les données et excluant les systèmes à priori. C’est également la manière de se comporter en tenant compte surtout des circonstances et sans principes arrêtés ou de pragmatisme[7]. La mise en correspondance d’une théorie avec les résultats empiriques s’effectue par l’intermédiaire de modèles qui la spécifient et qui prennent souvent la forme d’un système[8].
Une théorie est empirique ou réfutable si la classe de tous les énoncés qui la contredisent (falsificateurs virtuels) n’est pas vide. Le critère de réfutabilité se définit par l’idée selon laquelle la connaissance progresse par essais et erreurs, par conjectures et réfutations au sens de Karl Popper, et s’approche ainsi toujours d’avantage de la « vérité »[9].
Si l’action forte intéressante des Organisations non gouvernementales “ONG”, moyennant le mécanisme éthique de dénonciation publique ʺNaming and shamingʺ, institue un paradigme néo-pacifiste (I), le nombre et la durée restreints des guerres déclenchées depuis 1989 et l’usage grandissant des guerres économiques depuis lors, en tant que substitutif, appuie cette acception d’Humanité pro pacifiste (II).
- Les Organisations non gouvernementales : vectrices du pacifisme international.
Les Organisations Non Gouvernementales “ONG” sont devenues un acteur à part entière de la gouvernance mondiale (1) à même de symboliser le support intellectuel et physique du pacifisme mondial actuel ou néo pacifisme “ONGien” (2).
- Les Organisations non gouvernementales : Acteurs de la gouvernance mondiale.
L’Atlas des Relations Internationales définit les ONG comme « des associations (groupement, mouvements) sans but lucratif, constituées par des personnes privées qui veulent agir dans le domaine international ou transnational. Les ONG tendent à infléchir ou corriger- à des degrés divers- l’action des principaux acteurs des relations Internationales (Etats – Organisations Internationales Gouvernementales) »[10].
Dans sa résolution n° 288 (X) du 27 février 1950, le Conseil Economique et Social de l’Organisation des Nations Unies (ECOSOC) définissait une ONG comme « toute organisation internationale qui n’est pas fondé par un traité international ».
Les organisations non gouvernementales (ONG) sont donc des structures œuvrant pour le bien public, souvent de façon transnationale, principalement dans les secteurs du développement, des droits de l’homme et de l’environnement. Ces groupements qui ne tirent pas leur origine d’une création gouvernementale ont en général un statut de droit privé : souvent le statut d’association. Il s’agit parfois d’une fédération d’associations nationales.
Même s’ils s’organisent en dehors des relations internationales institutionnalisées entre les Etats, les acteurs des sociétés civiles tentent cependant d’ « imposer » leurs préoccupations dans les organisations qui ont en charge les rapports internationaux entre les Etats.
On peut cependant questionner la légitimité des ONG à influencer le pouvoir législatif. En effet, les ONG ne représentent pas la totalité du corps social (selon le modèle d’une démocratie directe) pas plus qu’elles ne sont l’assemblée élue de ses représentants (selon le modèle d’une démocratie représentative). N’ayant de comptes à rendre devant aucun collège d’électeurs, elles contournent les contrôles traditionnels des démocraties représentatives. Les ONG interviennent dans des questions politiques pour lesquelles elles n’ont en réalité aucun mandat, puisque ce sont des entités non élues et non mandatées par des pouvoirs élus[11].
La mise en avant du nombre de leurs adhérents, de leur obligation de rendre des comptes devant leurs contributeurs financiers ou du statut que leur accordent divers instruments internationaux n’offre que des garanties limitées.
Par contre ce qui fonde la légitimité de ces ONG c’est la réponse qu’elles apportent à des besoins réels en palliant les déficiences d’institutions nationales et/ou internationales dans les domaines économique et social mais aussi politique.
La force des ONG, constituant la société civile internationale, réside dans leur pouvoir relationnel avec d’autres acteurs. Elles produisent (les ONG) plus d’effets en se connectant à d’autres (réseautage) qu’en se distinguant d’eux[12]. Elles se constituent comme la « voix » d’une société civile internationale[13].
Cette évolution a été rendue possible grâce au soutien de media globaux, satellitaires et via Internet, relayant leurs revendications et à une certaine institutionnalisation de leur prise de parole dans les institutions internationale gouvernementales et para gouvernementales[14]. Ainsi, une relation de partenariat très importante s’est établie entre les ONG à vocation internationale et les mass medias à même d’influencer l’opinion publique internationale et les décideurs par ricochet.
Chaque année Amnesty International ou Freedom House entre autres publient chacune un rapport où elles y dénoncent les atteintes aux droits de l’Homme, dont le droit à la paix, relevées en Afrique, aux Amériques, en Asie et au Pacifique, en Europe et au Moyen Orient.
La diffusion dans les medias internationaux de ces conclusions et des réactions suscitées par les États intéressés est un indicateur fiable sur le rôle grandissant qu’exerce le binôme mass medias-ONG sur les acteurs internationaux à même d’atteindre les objectifs déclarés de ces ONG.
L’outil phare de ce binôme est le mécanisme sociopolitique à essence morale[15] appelé dénonciation publique ou “Naming and shaming”[16].
Les ONG jouent également un rôle de contrôle auprès des grandes entreprises, notamment par le biais de ce pouvoir éthique en dénonçant publiquement les sociétés qui n’acceptent pas de se plier aux règles de la bonne gouvernance, voire à organiser contre elles de véritables campagnes de boycott[17]. Le rôle crucial des ONG aboutit ainsi à la mise en place d’une sorte de diplomatie parallèle, doublant les relations internationales ou multilatérales classiques[18]. Nous avons en mémoire l’affaire Nike et son irrespect présumé du droit du travail par son enrôlement d’enfants mineurs dans ses usines d’Asie. La firme a par la suite opté pour plus de transparence et a procédé en 2005 à la publication d’une liste détaillée des conditions de travail dans ses 704 usines de sous-traitance à travers le monde[19].
Aussi, et récemment en 2016 avec l’affaire du minerai du Cobalt et sa relation avec la guerre civile en république démocratique du Congo « RDC ». Ainsi, les grands constructeurs de téléphonie mobile[20] ont été contraints, par le biais du Naming and shaming, d’arrêter leur achat de cobalt originaire du RDC, car on leur reproche d’attiser la guerre civile en se fournissant par des chefs de guerre et par conséquent pérenniser le conflit interne au RDC.
- Le néo pacifisme “ONGien” :
D’abord, pour définir le mouvement pacifiste, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un groupement d’hommes et de femmes de toute nationalité qui recherchent les moyens de supprimer la guerre, d’établir l’ère sans violence et de résoudre par le droit les différends internationaux[21].
Le courant néo pacifiste actuel est peut-être la continuation du projet pacifiste qu’Emmanuel Kant avait théorisé dans son ouvrage de philosophie politique «vers la paix perpétuelle». Kant y part du constat selon lequel les Etats sont soit en guerre, soit vivent dans une paix de fait, instable et précaire parce qu’elle n’est pas encadrée par le droit. Pour lui, la guerre est naturelle, mais cette naturalité ne la rend pas pour autant légitime, juste ou morale. La moralisation de la politique vise la paix mais ne la postule pas estima-t-il. Pour lui « la raison moralement pratique énonce en nous son veto irrévocable : il ne doit pas y avoir de guerre. »[22]
Pour ce faire, Kant ne présenta pas un programme de paix immédiat, mais forma un projet lointain et pourtant réalisable. Il voulut transformer l’état de fait de la paix en état de droit, en ʺjuridicisantʺ les rapports entre Etats et en faisant sortir les Etats de leurs états de nature, c’est-à-dire de conflictualité, de guerre permanente, de loi du plus fort[23].
Mais l’actuel paradigme néo pacifiste présente une différence de taille par rapport au pacifisme kantien du 18ème siècle, quant à ses acteurs. Aujourd’hui, les ONG sont les piliers de ce mouvement transnational néo-pacifiste alors que Kant préconisait un monde pacifiste interétatique.
Le plaidoyer des ONG anti-guerre est l’instigateur d’un monde pacifié fait de démocraties non guerrières. Ces ONG représentent une frange importante de la société civile transnationale et prennent comme raison d’être la cessation des conflits actuels au monde, voire la non explosion de nouveaux.
La coalition « Stopwar » est un exemple impressionnant d’initiatives mondiales privées anti guerre. Cette ONG fut fondée le 21 septembre 2001 à Londres et poursuit les objectifs suivants:
1. Arrêter la guerre enclenchée en 2001 par les Etats-Unis et leurs alliés contre “le terrorisme”;
- mobiliser les activistes de paix, les syndicats, pour bâtir un mouvement de masse pouvant stopper la tendance à la guerre.
- lutter contre l’érosion des droits civils[24] (Guantanamo comme exemple).
Cette ONG s’est constituée pour stopper la guerre d’Afghanistan d’octobre 2001 déclenchée par une coalition d’Etats menés par les Etats-Unis d’Amérique. Son action continue encore et s’intensifie avec la résurgence de guerres telle le conflit du Yémen.
L’action essentielle et permanente des ONG, entreprise pour stimuler voire créer une opinion publique consciente sur les dangers de la guerre, demeure cruciale à coté de leur effort de déchiffrage et d’évaluation des programmes électoraux lors des campagnes électorales dans les démocraties représentatives.
A ce sujet, la relation entre pacifisme et campagnes électorales n’est désormais point à démontrer. Nous notons qu’aux Etats-Unis, démocratie représentative historique d’Occident, Barack Obama depuis 2002 en sénateur démocrate avait manifesté son opposition à la guerre en Irak. Lors de sa campagne électorale de 2008, il annonça son intention de retirer les troupes américaines d’Irak et de renforcer l’engagement militaire en Afghanistan. Après son élection en 2008, Obama a résolument respecté ses promesses de campagne électorale en se retirant en 2011 d’Iraq.
Cette politique étrangère d’Obama ressemble fortement à la politique pragmatique des présidents du parti démocrate tel Nixon et son secrétaire d’Etat Kissinger, qui ont organisé le retrait des États-Unis de la guerre au Vietnam dans la décennie 1970 après la pression de l’opinion publique américaine hostile à la guerre.
Les négociations en cours entre les Etats-Unis et les Talibans en Afghanistan pour un retrait américain de ce pays après plus de dix sept ans de conflit armé sont un autre indice du pacifisme et la préservation des vies humaines prônés par les administrations américaines successives[25].
Si le prix Nobel de paix de 2017 a été attribué à une coalition d’ONG anti armes nucléaires “ICAN ” International Campaign to Abolish Nuclear Weapons, laquelle a été à l’origine du traité international du même nom et adopté par l’ONU en juillet 2017 par 122 pays, c’est que le monde entier avait pris note de sa cause et de la justesse de son noble militantisme.
Cette action rappelle le prix Nobel de paix de 1997 décerné à une autre ONG Handicap international[26] qui a mobilisé plusieurs ONG pour lancer une campagne de grande envergure pour interdire les mines anti personnelles baptisée International Campaign to Ban Landmines “ICBL”. Cette campagne a conduit elle aussi à l’adoption d’une convention internationale, que certains gouvernements, dont celui des Etats-Unis, refusent de ratifier[27].
Ce passage en revue théorique aussi radieux questionne l’état des lieux des conflits au monde et sa tendance et ce pour vérifier empiriquement si cette paix désirée s’est-elle concrétisée ou non?
Ainsi un aperçu sur les conflits armés qu’a connus le monde depuis la fin de la guerre froide nous donne un avant gout de cette tendance pacifiste des Etats démocratiques moins enclins à faire la guerre.
II- Les guerres internationales depuis 1989: Indices d’un paradigme néo pacifiste démocratique gagnant du terrain:
Les statistiques des guerres interétatiques pendant la période post Guerre froide montrent la réticence des Etats démocratiques à guerroyer (1) et leur préférence pour l’usage des sanctions économiques en substitutif (2), sans omettre un facteur crucial pour cette tendance avérée à savoir l’hostilité quasi systématique des parlements de ces Etats démocratiques aux guerres (3):
- Empirie des guerres interétatiques depuis 1989 :
Depuis la fin de la guerre froide, nous avons dénombré 16 guerres dont la durée est disparate et les Etats[28] déclencheurs à régimes politiques non moins différents.
Concernant la nature des régimes politiques, le dernier rapport[29] de l’Organisation non Gouvernementale américaine Freedom House “FH” 2018 distingue, comme chaque année, trois catégories d’Etats : libre, partiellement libre et non libre[30].
Nous avons fait notre cette classification[31] malgré ses limites telles le fait de ranger le Mexique, la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou le Pakistan entre autres comme des pays partiellement libres. Ces lacunes laissent l’analyste sur sa faim quant à la rigueur de cette classification. Toutefois cette catégorisation peut servir d’indice quasi globalement neutre d’agencement des Etats entrant en opérations belliqueuses :
Etat déclencheur de la guerre | Intitulé du conflit armé | Durée de la guerre | Caractéristique de la durée | Nature du régime (Freedom House 2018) |
Iraq | Kuweit | Aout 1990- février 1991 (7 mois) | Petite (sous contrainte) | Non Libre |
Etats-Unis | Afghanistan | 2001-2014 (13 ans) | Grande | Libre |
Iraq | Depuis 2003 : 15 ans (Guerre non encore achevée) | Grande | ||
Israël | Liban | Juillet-aout 2006 (01 mois) | Petite | Libre |
Gaza, Palestine | Décembre 2009 (21 jours) | Petite | ||
France | Mali | Janvier 2013- juillet 2014 (18 mois) | Petite | Libre |
Israël | Gaza Palestine | Novembre 2012 (10 jours) | Petite | Libre |
Juillet-aout 2014 (1.5 mois) | Petite | |||
Russie | Crimée | Depuis mars 2014 soit 36 mois (Guerre non encore achevée) | Grande | Non Libre |
Iran | Syrie | Depuis mars 2011 : 07 ans (Guerre non encore achevée) | Grande | Non Libre |
Russie | Depuis septembre 2015 : 2.5 ans (Guerre non encore achevée) | Grande | Non Libre | |
Arménie | Nagorny Karabach | Octobre 2016 (4 jours) | Petite | Partiellement Libre |
Turquie | Syrie | Aout 2016- mars 2017 (08 mois) | Petite | Non Libre |
Depuis Janvier 2018 : 4 mois (Guerre non encore achevée) | Grande | |||
Etats-Unis | Syrie | 6 Avril 2017 | Petite | Libre |
14 Avril 2018 | Petite | Libre |
Source : Compilation personnelle à partir de wikipédia.org.
Récapitulation des conflits armés éclatés depuis 1989
Si nous fusionnons les chiffres du tableau ci-haut avec la catégorisation des pays en matière de démocratie, élaborée par Freedom House 2018, nous aurons l’état récapitulatif suivant:
Catégorisation d’Etats (Freedom House 2018[32]) | Etats déclencheurs de guerre post 1990 | Nombre de conflit | Caractéristique du conflit | |
Nombre | Durée | |||
Libre | – Etats-Unis – Israël – France | 09 | 07 | Petite |
02 | Grande | |||
Partiellement libre | Arménie | 01 | 01 | Petite |
Non libre | -Iraq – Iran -Russie | 06 | 02 | Petite |
04 | Grande |
Nature du régime politique de pays déclenchant les guerres pendant la période post guerre froide selon le classement Freedom House 2018
Du tableau précédent, il apparait que la durée des aventures belliqueuses des Etats démocratiques (libres selon la terminologie de l’ONG Freedom House) est petite à hauteur de 77% de ces conflits armés (7 de 9) alors que ce taux de durée est de 33% (2 de 6) pour les Etats non démocratiques soit 2 fois moins que les premiers.
Pour les conflits de longue durée ce taux est de 22% (2 de 9) pour les Etats libres et de 66% (4 de 6) pour les Etats non démocratiques soit le triple.
D’où l’on peut déduire la courbe de tendance suivante liant la durée de guerre à la nature du régime politique de l’Etat relativement à son degré de démocratisation.
Durée de la guerre |
Développement de la démocratie |
Cet essai empirique nous montre sans ambages que les Etats démocratiques sont moins disposés à provoquer de longues guerres à l’inverse de ceux non démocratiques qui peuvent entreprendre de longs conflits.
Nous pouvons expliquer cet état des choses par le fait qu’en régime démocratique, le rôle de la pression de l’opinion publique via les sondages d’opinion, et à terme de mandat, via les consultations électorales, est décisif.
Aussi, aller en guerre en ces pays démocratiques, est tributaire d’accord des parlements, quant au désengagement, il est vite regagné pour minimiser les pertes en vies humaines et ressources financières.
Un autre facteur militant pour le pacifisme, est celui relatif à la position réticente du pouvoir législatif dans les Etats démocratiques. En effet, l’indisponibilité potentielle de l’Etat démocratique à s’engager dans des conflits armés provient de l’obligation du vote de leurs parlements préalablement à toute opération militaire surtout de grande envergure.
A ce sujet, nous avons en mémoire le refus du parlement turc en 2003 à l’usage de l’espace aérien turc par les Etats-Unis pour des frappes en Iraq[33] et aussi l’objection du parlement britannique[34] en 2013 pour l’exécution d’opérations militaires en représailles à l’utilisation, par le régime syrien, d’armes chimiques contre la population civile en Syrie.
- Recours ascendant des Etats aux guerres économiques :
La puissance militaire n’est plus la seule solution salutaire pour régler les litiges et différends dans le concert des Nations. Désormais, les conférences des grandes puissances sont tenues après des défaites économiques et non militaires. Plus de conférences à la “Yalta” de 1945 entre vainqueurs militaires mais des négociations à la “Lausanne”, “Washington” et “Vienne” de 2015, ou Singapour en 2018[35], entre vainqueurs d’embargos économico-financiers et le pays en “capitulation” économique.
Empiriquement, cette tendance vers les sanctions économiques dans la société internationale se manifeste actuellement via les cas Iranien, Nord Coréen et russe. Trois pays qui ont été frappés par des sanctions économiques et financières depuis 2006 pour l’Iran et la Corée du Nord et depuis 2014 pour la Russie.
L’Iran a obtempéré en 2015 via l’accord avec les grandes puissances planétaires (les membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne) et ce à l’issue de 21 mois de négociations et neuf ans de sanctions économiques, financières et d’embargo de vente d’équipements militaires (2006-2015)[36].
Ainsi, la vague de sanctions américaines sur l’Iran, reprise en mai 2019, est sévèrement sentie à Téhéran à tel point que la Banque mondiale[37] prévoie, pour ce pays, une croissance négative en 2019 de -4.5%.
De son coté, la Corée du Nord, souffrante de blocus économique et commercial voté à au conseil de sécurité, a suivi en 2018 en optant pour des négociations avec les Etats-Unis en juin 2018 et ce après un dégel dans les relations avec sa voisine la république de Corée en avril 2018.
La Russie résiste encore, sa puissance dure “hard power” milite en sa faveur encore, mais peut-être pas pour longtemps.
L’accroissement du recours aux sanctions économiques au lieu et place des opérations militaires dans le règlement des litiges internationaux est annonciateur du degré d’interdépendance vulnérable entre Etats. En fait, l’efficacité de ces sanctions économiques est indéniable à cause de cet état d’interdépendance entre les pays du monde. Cette interdépendance est accentuée par la révolution numérique laquelle a miniaturisé le monde en en faisant un village planétaire et donnant à son « intégration » économique, financière et médiatique un élan inégalable.
Conclusion
«La démocratie libérale et la société civile: Binôme du néo pacifisme mondial» vérifie largement la théorie d’un pacifisme nouveau qui s’installe progressivement selon lequel le régime démocratique libéral allier à l’œuvre avérée des organisations non gouvernementales, implique la raréfaction voire l’élimination des guerres entre Etats au monde.
En démocratie à essence d’élection, le risque de guerre prolongée devient moins pensable car le responsable politique ne peut assumer des pertes en vies humaines et en ressources économiques et être en même temps mu d’utilitarisme envers sa communauté.
Les guerres internationales éclatées depuis la fin de la guerre froide corroborent ce paradigme néo pacifiste démocratique en marche. En fait, 16 guerres à durées disparates et à déclencheurs appartenant à des catégories d’Etats différentes, ont parsemé cette période. Mais ce qui est saillant est que les Etats démocratiques ou libres, au sens de l’ONG americaine Freedom House, entrent de moins en moins en guerre et lorsqu’ils entrent, ils en sortent vite du fait de la pression de l’opinion publique.
Les sanctions économiques sont, de ce fait, devenues monnaie courante pour régler les différends internationaux. Les exemples iranien, nord coréen et russe appuient cette assertion. Les deux premiers ont donné des signes de résignation, en 2015 pour l’Iran (accord 5+1 de Vienne 2015) et en année 2018 pour la Corée du Nord (Sommet de Singapour en juin 2018) alors que la Russie résiste encore aux sanctions économiques dont elle est la cible.
Bref, les coûts humain et matériel des guerres sont peu tolérables par le citoyen en démocratie libérale aujourd’hui. Ceci est plausible car, qui dit citoyen, dit détenteur du pouvoir de trancher dans quel sens une élection de gouvernement va se diriger ? Vers la guerre ou plutôt vers la paix.
De nos jours les ONG relèvent le rêve ancien d’Emmanuel Kant, et son projet de «paix perpétuelle» en utilisant leur pouvoir de lobbying via le mécanisme sociopolitique de la dénonciation publique que les mass medias étalent sur la scène publique mondiale.
Le couple ONG, mass media particulièrement le « social media » est devenu le duo gagnant du pacifisme mondial actuel allant même à qualifier l’inter-connectibilité effarante des humains d’Humanité numérique « digital Humanity ».
Le cosmopolitisme actuel à essence numérique deviendra-t-il vite réel à l’échelle du globe terrestre pour de bon ou bien les frontières factices résisteraient encore?
Bibliographie
– Boniface, P., « Atlas des Relations Internationales », éd. Hatier, 2000.
– Bourmaud, D., «La gouvernance contre la démocratie représentative? Concept mou, idéologie dure», in Rafaâ Ben Achour, Jean Gicquel et Slobodan Milacic, (dir.) « La démocratie représentative dans un défi historique », éd. Bruylant, Bruxelles, 2006.
– De Montbrial, T., « L’action et le système du monde » éd. PUF 2002.
– De Benoist, A., ”Qu’est-ce que la gouvernance ?”, Revue Eléments n° 124, 2007, p.4.
– De Senarclens, P., « La mondialisation, théories, enjeux et débats », troisième édition, éd. Armand colin, Paris, 2002.
– Fukuyama, F., «La fin de l’Histoire et le dernier Homme», Flammarion, Paris, 1992.
– Leclercq, C., « Libertés publiques », éd. Litec, 2000.
– Lorrain S., « Des pacifistes français et allemands, pionniers de l’entente franco-allemande 1871-1925 », Paris, l’Harmattan, 1999.
– Staquet, A., « La morale et ses fables: De l’éthique narrative à l’éthique de la souveraineté », éd. Du Grand Midi, 2000.
– Vergara, F., « Les fondements philosophiques du libéralisme, libéralisme et éthique », éd. la Découverte, 2002.
– Rapport Banque mondiale « Perspectives économiques mondiales» juin 2019.
– Rapport Freedom house 2018
– Journal Le Nouvel observateur « La Chambre des communes vote contre une intervention en Syrie », 29 aout 2013.
– Journal Le Courrier international « États-Unis-Corée du Nord: ce que dit l’accord signé par Donald Trump et Kim Jong-un », 12 juin 2018.
Journal Le Courrier international « Afghanistan. Les États-Unis annoncent “une ébauche” d’accord avec les talibans », 29/01/2019.
– Journal Le Matin du Sahara « Le Parlement turc refuse le déploiement des forces américaines sur son territoire » du 02 mars 2003.
– Journal L’Opinion « La société civile internationale s’exprime », du 7 juillet 2001.
[1] Francis Fukuyama, «La fin de l’Histoire et le dernier Homme», Flammarion, Paris, 1992.
[2] Un paradigme, au sens épistémologique, est une « Conception théorique dominante ayant cours à une certaine époque dans une communauté scientifique donnée, qui fonde les types d’explication envisageables, et les types de faits à découvrir dans une science donnée.» Centre national des ressources textuelles et lexicales, cf. http://www.cnrtl.fr/definition/paradigme. Consulté le 15 mai 2018 à 15h.
[3] Néo est un préfixe emprunté du grec qui signifie Nouveau.
[4] Selon la doctrine utilitariste la seule manière rationnelle de juger les actions, les lois et les institutions humaines est d’évaluer leurs effets sur le bonheur de la communauté. Ainsi pour le grand théoricien utilitariste Jeremy Bentham « un homme peut être dit partisan d’utilité lorsque l’approbation ou la désapprobation qu’il manifeste à l’égard d’une action ou d’une mesure, est déterminée par, et proportionnelle à la tendance qu’elle a, d’après lui, à augmenter ou diminuer le bonheur de la communauté. » A. Smith énonce quant à lui que: « Toutes les institutions de la société sont jugées uniquement par le degré avec lequel elles tendent à promouvoir le bonheur de ceux qui vivent sous leur juridiction. C’est là leur seul usage et leur unique but.» Pour David Ricardo « Le seul but légitime de tout gouvernement est le bonheur du peuple qui vit sous sa juridiction » Cf. Fransisco Vergara, « Les fondements philosophiques du libéralisme, libéralisme et éthique », éd. la Découverte, 2002, p. 13.
[5] Selon Emmanuelle Kant, le projet de paix perpétuelle permet d’étudier le système du droit divisé en trois parties: le droit civil, le droit international et le droit « cosmopolitique » ou « des citoyens du monde ». Cf. http://philitt.fr/2012/11/03/kant-projet-de-paix-perpetuelle/. Consulté le 27 mai 2018 à 14h 20.
[6] L’Encyclopédie philosophique universelle, éd. PUF, Paris, 1989-1992, p.715.
[7] Dictionnaire Larousse. Cf. www.larousse.fr/dictionnaires/francais/empirisme/28947. Consulté le 27 mai 2018 à 13 h:30.
[8] De Montbrial, T., « L’action et le système du monde » éd. PUF 2002. p. 233.
[9] De Montbrial, T., op. cit. p. 231.
[10] Boniface, P. « Atlas des Relations Internationales », éd. Hatier, 2000, p. 273.
[11] Bourmaud, D., «La gouvernance contre la démocratie représentative? Concept mou, idéologie dure», in Rafaâ Ben Achour, Jean Gicquel et Slobodan Milacic, (dir.) « La démocratie représentative dans un défi historique », éd. Bruylant, Bruxelles, 2006, p. 92.
[12] Leclercq, C., « Libertés publiques », éd. Litec, 2000, p. 127
[13] J. I. Ait Tahar « la société civile internationale s’exprime », journal « l’Opinion » du 7 juillet 2001.
[14] Par exemple lors du Forum social mondial.
[15] L’éthique ou la morale est une notion définit comme étant la « science de la morale », l’ « art de diriger la conduite » ou « la science qui prend pour objet immédiat les jugements d’appréciation sur les actes qualifiés bons ou mauvais ». Cf. Staquet, A., « La morale et ses fables : De l’éthique narrative à l’éthique de la souveraineté », éd. Du Grand Midi, 2000, p. 298.
[16] Le prophète Mohammad, que paix et salut soient sur lui, a utilisé ce procédé lorsqu’il a été consulté par une personne lésée par son voisin insupportable. Il l’avait conseillée de faire sortir son mobilier à l’extérieur de la maison et de s’y loger. Les gens qui passaient, voyant cela, l’interrogeaient sur cette situation, il leur répondit que les agissements de son voisin lui poussait à vivre hors de sa maison et ce pour fuir ses nuisances. Après quelques jours son voisin obtempérait et lui a demandé de rentrer à la maison et cessa définitivement ses agissements envers lui.
[17] A vitesse des medias sociaux, les campagnes de boycott sont, désormais, menées directement par les internautes sans passer par l’intermédiaire des associations de la société civile “ONG”. Les exemples abondent telles en Europe où l’UE applique l’étiquetage différencié des produits en provenance des territoires occupés palestiniens, le boycott académique et économique et sportif d’Israël via l’ONG ʺBDSʺ, le boycott des voitures neuves en Algérie, le boycott des produits de mer en Tunisie ou au Maroc avec le boycott de trois grandes firmes de produits de consommation à cause de leurs produits à prix excessifs présumés.
[18] De Benoist, A., ”Qu’est-ce que la gouvernance ?”, Revue Eléments n° 124, 2007, p.4.
[19] Cf. http://www.consoglobe.com/ethique-comment-nike-a-ete-force-de-changer-ses-pratiques-cg/2. Consulté le 27 mai 2018 à 14h.
[20] Le cobalt entre, avec le lithium, dans la composition des batteries des téléphones mobiles. Environ un quart de la production mondiale de cobalt est utilisée dans ces téléphones.
[21] Sophie Lorrain, « Des pacifistes français et allemands, pionniers de l’entente franco-allemande 1871-1925 », Paris, l’Harmattan, 1999, p. 15.
[22] Alain de Benoist « Le cosmopolitisme bute sur une aporie » disponible sur : http://philitt.fr/2016/06/15/alain-de-benoist-le-cosmopolitisme-bute-sur-une-aporie/. Consulté le 27 mai 2018 à 14h.
[23] Cf. http://la-philosophie.com/kant-paix-perpetuelle-projet. Consulté le 27 mai 2018 à 14h.
[24] Cf. http://www.stopwar.org.uk/index.php/about/aims-constitution. Consulté le 27 mai 2018 à 14h:10.
[25] Voir l’article du courrier international du 29 janvier 2019, intitulé : « Afghanistan. Les États-Unis annoncent “une ébauche” d’accord avec les talibans ». Disponible sur :
Consulté le 3.2.2019 à 21 h.
[26] Avec sa coordinatrice Jody Williams.
[27] De Senarclens, P., « La mondialisation, théories, enjeux et débats », troisième édition, éd. Armand colin, Paris, 2002, p. 42.
[28] Les guerres contre les entités infra étatiques (Guérillas, groupes terroristes, mafias, contrebandes…) sont exclues de la présente recherche. Aussi les guerres menées par des coalitions tel le Pacte d’OTAN en Kosovo en 1999, en Lybie en 2011, ou le Pacte arabe au Yémen en 2015 ou le Pacte international anti organisation terroriste « Etat Islamique » ne sont pas pris en considération.
[29] Rapport intitulé « Freedom in the World 2018 : Democracy in Crisis ».
[30] Rapport intitulé « Freedom in the World 2018 Democracy in Crisis», disponible sur le lien : https://freedomhouse.org/report/freedom-world/freedom-world-2018. Consulté le 01 mai 2018 à 12h.
[31] Selon ce rapport 39% de la population mondiale vit dans des Etats libres (37% vivent dans ceux non libres- 24% dans ceux partiellement libres), alors que 45% des Etats du monde sont libres (25% sont non libres – 30% sont partiellement libres).
[32] Cf. Rapport Freedom House 2018 disponible sur :
https://freedomhouse.org/report/freedom-world/freedom-world-2018. Consulté le 01 mai 2018 à 12h.
[33] En date du 2 mars 2003, le Parlement turc a refusé le déploiement des forces américaines sur son territoire. Cf. https://lematin.ma/journal/2003/Le-Parlement-turc-refuse-le-deploiement-des-forces-americaines-sur-son-territoire/26232.html
Consulté le 03/06/2018 à 9h.
[34] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-syrie/20130829.RUE8445/la-chambre-des-communes-vote-contre-une-intervention-en-syrie.html
Consulté le 09/02/2019 à 9h.
[35] Le 12 juin 2018, le président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump et celui de la Corée du Nord Kim Jong-un ont signé à Singapour un accord qualifié “d’assez exhaustif” par le président américain. Cette déclaration succincte prévoit des garanties mutuelles entre les deux pays, et surtout la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Consulté le 09/02/2019 à 9h.
[36] Voir notre article datant de février 2015, disponible sur : http://www.ssrcaw.org/eng/show.art.asp?aid=2239
[37] Disponible sur: http://pubdocs.worldbank.org/en/163011555427690921/Global-Economic-Prospects-June-2019-Regional-Overview-MENA-FR.pdf
Consulté le 27/05/2019 à 23:15