
Le phénomène associatif dans son champ théorique
et sociologique, et son apport au développement local
Mahdid Fatah.Doctorant•Dr.Nekmouche Jugurta/
Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou.
مقال نشر في مجلة جيل العلوم الإنسانية والاجتماعية العدد 38 الصفحة 121.
Résumé :
Cette présente contribution ce veut un éclairage sur les fonctions et les missions réelles des associations dans leurs environnements, pour cela, nous voulons mettre en exergue les raisons qui poussent cette poignée d’hommes et femmes à s’associer. En fait, cette grille d’analyse nous permettra ensuite de dégager les différentes approches pour comprendre d’avantage les champs théoriques et sociologiques des associations implantées dans différentes localités, et enfin, nous tentons de rapprocher ce modèle théorique à une réalité empirique, en faisant l’apport de ces diverses associations à la dynamique et au développement local.
Mots clés : association, développement local, engagement, milieu rural.
Abstract:
This contribution aims to shed on function and real mission of associations in their environment, for that purpose, we wish to emphasize the raisons which this grip of men and women to associate. In fact, this analytical grid wille, in turn, allow us to identify the different approaches to understand more the theoretical fields of associations localities, and finally, we try bring this theoretical model closer to an empirical reality, by making the contribution of these various associations to dynamics and local development.
Keywords : association, local development, involevement, rural environment.
- Une typologie de définition par notion ; une association, pourquoi faire ?
- La notion de service public :
Un service public désigne une activité dont l’objectif est de satisfaire un besoin d’intérêt général. Ces services sont souvent exercés par les institutions de l’Etat ou privé, dotés des prérogatives qui lui permettent d’assurer cette mission, le secteur associatif y contribue également dans une proportion non négligeable a la production de service, cette institution de la société civile est définie par la loi come suit ; « L’association est le regroupement de personnes physiques et/ou de personnes morales sur une base contractuelle à durée déterminée ou à durée indéterminée, ces personnes mettent en commun, bénévolement et dans un but non lucratif, leurs connaissances et leurs moyens pour promouvoir et encourager les activités dans les domaines notamment, professionnel, social, scientifique, religieux, éducatif, culturel, sportif, environnemental, caritatif et humanitaire ».[1]Elle se trouve dans les services considérés par la comptabilité nationale comme des services administrés regroupant l’éducation, la santé et l’action sociale.[2]
Les associations ne sont pas tenues par la qualité d’universalité des services et peuvent donc contribuer à construire une offre hétérogène, plus adaptée aux besoins variés des bénéficiaires.[3] Nous citons les besoins d’une société locale, tenant en compte l’espace villageois ou se trouve des associations a différents caractères qui mettent leurs énergies afin de répondre aux attentes et préoccupations des problèmes vivaient par la population locale.
Cette institution extra-Etatiques est considérée comme un agent de développement par excellence, et cela s’explique par les nombreuses actions réalisés et services offerts pour le citoyen, notamment dans les milieux ruraux, cet espace ne bénéficie pas d’autant de services par rapport a l’espace urbain, parmi les services offerts par les associations on cite, la contribution dans la construction des mosquées, des salles de soins, les musés des villages, les cours de soutiens, les formations (informatique, couture et broderie), des séances de sensibilisations, elles invitent des médecins au villages pour les dépistages, accompagner les invités dans des randonnés et sorties touristiques dans les forets, l’information, etc.
- La notion de l’intérêt public :
Comme disait une citation dans un talmud trouvé a Babylone : “Si je ne m’occupe pas de moi, comment puis-je être moi? Et Si je ne m’occupe que de moi, suis-je encore moi?”
La question de l’intérêt public est très large. Elle est reliée à d’autres idées comme l’avantage commun, le bien public, le bien commun, l’intérêt général, les bienfaits publics ou la volonté générale. C’est la mise à l’ écart l’intérêt personnel, en inclinant d’avantage pour le bien collectif de la société. Nous avons trois définition qui illustrent ce rôle inévitable des associations quoi que ce soit leur domaine d’intervention, selon Giscard : « l’association est l’ensemble des hommes et des femmes rassemblés par un projet commun qu’ils réalisent eux-mêmes sans intermédiaire ni pression et souvent dans un but d’intérêt général »[4]. Laville de sa part, définissait l’association comme suit : « Entre l’espace privé des relations interpersonnelles et la sphère publique, l’association est le lieu où s’élabore un bien commun, objet d’une action collective … ».[5] Tandis que Larousse résumait brièvement l’association en lui attribuant deux caractéristiques principale qui lui est propre, qui est une : « Réunion de plusieurs personnes pour un but ou un intérêt commun ». [6]
L’intérêt ou l’utilité publique, est une caractéristique inhérente de l’association, les associations déclarées peuvent faire l’objet d’une reconnaissance d’utilité publique leur permettant de jouir de la grande capacité juridique, en contrepartie, un contrôle de l’autorité publique. Cette dernier octrois des subventions et des facilités pour l’association quand il s’agit notamment des activités d’utilité public, d’après l’article 30 ; Lorsque l’activité d’une association est considérée par l’autorité publique comme étant d’intérêt général et/ou d’utilité publique, l’association concernée peut bénéficier de la part de l’Etat, de la wilaya ou de la commune, de subventions, aides matérielles et de toutes autres contributions assorties ou non de conditions.[7]
Les associations jouent un rôle important dans la production de biens collectifs, en complément à l’action de l’Etat. [8] Sur cette lignée, on peut évoquer les actions réalisées par les associations dans le cadre de l’intérêt commun, telles que les actions de volontariats, de bétonnage des ruelles, de réalisations et de contribution dans des projets de (assainissement, de provisionnement en eux potable, construction des fontaines, des centres de tri des ordures non dégradables, prestation pour les nécessiteux, collection d’argent pour les malades, etc.), elles s’impliquent aussi dans les activités d’ordre intérêt immatériels, telles que les expositions, les conférences, les commémorations, les célébrations des événements etc., ce volet consolide la conscience collective des citoyens, et leurs permet de connaitre et préserver leurs histoire, tradition, et même leur unité. Ces différents apports suscite un certain changement et dynamique sur la vie public des citoyens.
- La notion de politique :
Les associations entretiennent des relations avec les politiques publiques, ces rapports avec l’Etat peuvent être conflictuels quand l’association prend la défense des « sans droits », ils peuvent être coopératifs quand la trajectoire de l’association rencontre l’évolution des pouvoirs publics au point de devenir, dans certains cas, le relais de la puissance publique ou la délégataire d’un service public.[9]
En cela, les associations participent à la politique au sens de Max Weber, puisqu’elles peuvent contribuer à l’exercice du pouvoir d’Etat et à la forme de domination qui y est liée.
Il est possible d’affirmer que les associations touchent aux deux dimensions du pouvoir ; la dimension de libre association d’être ensemble et la dimension de domination sur laquelle a insister max weber. Autrement dit, les associations relèvent des deux facettes du politique : d’une part, le politique axé sur le potentiel d’action des citoyens et supposant qu’ils se saisissent en pratique de la liberté positive dont ils disposent formellement ; d’autre part, le politique contré sur l’existence du pouvoir. Elles sont une partie prenante d’un système politique, dont la logique est la rationalité instrumentale, ce qui implique ; commandement, imposition, contrainte et domination.[10]
L’association fait émerger une expression publique qui est en soi un acte politique parce que l’espace privé s’avère marqué par des rapports structurels de domination tout comme le tracé des frontières entre public et privé constitue un enjeu de pouvoir.[11]
- La notion de l’espace public :
Ce qui fait l’originalité de l’association moderne, c’est son rapport à l’espace public, cet espace de confrontation possible entre les citoyens d’une même démocratie régi par les principes de liberté et d’égalité, condition d’un monde commun en même temps que preuve de son existence.[12]
Les personnes qui s’y engagent débordent de la sphère privée pour accéder a l’espace public ; elles construisent ensemble cet espace qui ne peut devenir commun qu’a partir de la coopération, de l’échange d’argumentations et de discutions mis en œuvre par des citoyens, c’est-à-dire par des individus dont les rapports sont régis par les principes de la liberté formelle et de l’égalité de droit. Les acteurs associatifs appréhendent la sphère publique en reproduisant des rapports sociaux établis dans la sphère privée ; dans la logique d’aide sociale, améliorer la situation de groupes ou de personnes défavorisées, ce sont les porteurs de projet associatif qui les défendent dans la sphère publique.[13]
Sociologiquement, Comme il le montre LAVILLLE : « elle peut être abordée comme un espace opérant le passage de la sphère privée a la sphère publique par une rencontre interpersonnelle ».[14]
- La notion de lien social :
« L’association naît d’une absence de lien social, vécue comme un manque par des personnes qui s’engagent, pour y remédier, dans la réalisation d’un bien commun qu’ils déterminent eux-mêmes ».[15] Et comme forme de sociabilité, « elle rénove le lien social ».
« Les associations dans leur diversité réunissent des individus qui ont choisi de vivre ensemble ». [16]
En reprenant les termes de Durkheim, il est possible de dire que l’association est source de solidarité comme c’est tout ce qui force l’homme a compté sur autrui, a réglé ses mouvements sur autre chose que les impulsions de son égoïsme »[17]
Dans la lignée de Weber, les associations sont considérées comme pouvant relever d’un lien sociétaire, manifestant une rationalité en valeur et non une rationalité en finalité. L’association ne réunit pas que des individus unis par des intérêts communs, elle peut être basée sur des convictions. L’adhésion volontaire peut également impliquer un horizon d’intelligibilité et de signification qui est d’ordre intersubjectif.[18]
L’association est alors un espace commun où les individus apprennent à se connaitre est finissent par s’attacher les uns les autres, en se dotant par eux-mêmes de leurs croyances et principes, toujours fragiles, toujours discutables. En venant tisser de la solidarité au quotidien. En fait, les associations créent du lien entre ceux qui fréquentent l’association, que ce soit en tant que bénévoles, salariés ou usagers, et ce lien direct dépasse la relation utilitaire. Dans leur variété, les associations manifestent ainsi l’existence de liens sociaux contemporaines nos réductibles au contrat.[19]
- Le caractère de non lucrativité :
Selon l’article 2 « L’association constitue une convention régie par les lois en vigueur dans le cadre de laquelle des personnes physiques ou morales se regroupent sur une base contractuelle et dans un but non lucratif ».[20] C’est là que les associations bénéficient d’un atout spécifique, leur absence de but lucratif. Le statut juridique de l’association, avec sa contrainte de non redistribution du profit, peut constituer un signal de confiance puisqu’il garantit que le service ne sera pas surfacturé pour augmenter la rémunération des actionnaires. Cet argument est central au sein de la littérature anglo-saxonne sur les associations, dans laquelle, fort logiquement, les associations sont alors définies comme des organisations non lucratives (non-profit organizations), le secteur associatif étant, quant à lui, identifié au secteur sans but lucratif. La non-lucrativité est définie comme le mode d’organisation susceptible de susciter la confiance des parties prenantes et de diminuer l’occurrence de comportements opportunistes. Les associations, en tant que structures sans but lucratif, proposent aux consommateurs une solution différente de celle émanant des entreprises à but lucratif.[21]
En effet une association peut réaliser des bénéfices dans la mesure où ceux-ci sont affectés à l’exécution de son activité, de son œuvre et non redistribués à ses membres.
Une association conserve son caractère d’association sans but lucratif et de gestion désintéressée dès lors qu’elle ne redistribue pas ses bénéfices directement ou indirectement sous quelque forme que ce soit à ses membres, aux salariés, aux dirigeants ou leurs ayants droit.[22]
s’associer, pourquoi faire ?
- entre satisfaction et contrainte des pouvoirs publics.
Au-delà du vieil adage selon lequel l’union fait la force, comment comprendre en première instance, les raisons qui poussent des hommes et des femmes, dans un espace déjà construit, à s’associer ?
Le fait associatif est d’abord le fait d’individus écrit Jean DEFRASNE en introduction de son ouvrage : « Les associations, dans leur diversité, réunissent des individus qui ont choisi d’agir ensemble. Elles concernent tous les peuples, tous les milieux sociaux. Elles ont été, au cours de l’histoire, une forme spécifique de l’action collective, et, en marge des institutions un espace de liberté ».[23]
Valéry Giscard d’Estaing de son côté définit ainsi le fait associatif : « des hommes et des femmes rassemblés par un projet commun qu’ils réalisent eux-mêmes, sans intermédiaire ni pression ».[24]
La diversité des origines de ces hommes et femmes, de leurs motivations des secteurs dans lesquels ils œuvrent ou ont œuvré (associations religieuses, professionnelles, politiques, sociales, culturelles…) est révélatrice de la diversité du mouvement associatif – peut-être devrions-nous dire des mouvements associatifs.[25]
Sur un autre registre, Jean-Louis LAVILLE et René SAINSAULIEU nous expliquent que le fait associatif naît et se développe dans des espaces de manque en réponse à des besoins matériels ou symboliques, ou en réaction à l’oppression et la contrainte créées par les pouvoirs en place, pouvoir politique, religieux, économique.[26]
Cela explique que, de tous temps, les pouvoirs établis aient suspecté les mouvements associatifs et leurs promoteurs, adoptant à leur égard deux types de comportement : les combattre ou les instrumentaliser. « De toujours les pouvoirs publics redoutent l’action des groupes parce qu’elle leur échappe », écrit Jean DEFRASNE.[27]
Pour toutes ces raisons, on peut comprendre que les acteurs associatifs se soient exprimés à la fois dans une relation étroite à leur environnement économique, social et politique, en miroir de leur temps et à la fois en marge des institutions et organisations dans une dialectique de collaboration ou de résistance. [28]
- Entre résistance et participation :
Le fait de s’associer, et de s’associer de plus en plus, dans un monde en apparence fini, met en exergue au moins deux choses : d’un côté l’élan créateur propre à l’homme dans sa relation avec le monde prolongé ici par son désir d’expérimenter et de construire de nouvelles formes du vivre ensemble ; d’un autre côté sa capacité à résister contre toute forme de domination, à se poser en tant qu’être à la fois libre et social. Le fait associatif devient alors le lieu d’expression de cette double tendance, l’espace intermédiaire par excellence pour exprimer et réaliser ce double élan : entre individuel et collectif, privé et public, dominé et dominant, éphémère et institué, faire et déléguer, hier et demain, être et advenir. [29]
« La simplicité apparente du fait associatif cache une complexité fascinante, une diversité extrême et contradictoire, des problèmes récurrents et des comportements concurrentiels, mais aussi des originalités méconnues et des virtualités de reliances majeures. Dans une association n’y a-t-il pas une école, une entreprise, un réseau, une communauté ? Soit un hologramme de la société pour le meilleur et pour le pire ? » Écrit Michel ADAM.[30]
- Entre individuation et sociation :
Partant ainsi d’une communauté d’intérêts, de points de vue qui peuvent fonder le groupement ou le cimenter, le fait associatif participe à la construction de rapports sociaux par des individus qui librement vont mettre en jeu leur singularité, leur altérité. Ils vont non seulement construire ensemble un projet mais aussi l’entreprendre et le réaliser. Cette sociabilité se réalisera tant dans le débat que dans l’action. Cette dynamique signe l’expression d’une citoyenneté et permet l’apprentissage de la démocratie. A ce titre l’association est bien le lieu de la sociation. [31]
- Entre gratuité et intérêt :
La poursuite de cette réflexion que nous empruntons à Martine BARTHELEMY dans l’introduction de son ouvrage (2000) nous conduit alors à penser que l’espace associatif se construit symboliquement autour de la notion d’intérêt général voire d’intérêt partagé. Jean Louis LAVILLE et Renaud SAINSAULIEU nous expliquent à leur tour qu’entre l’espace privé des relations interpersonnelles et la sphère publique, l’association est le lieu où s’élabore un bien commun, objet d’une action collective ; même si Max WEBER (1995) nuance en préférant la notion d’intérêt partagé à celle d’intérêt collectif. On voit alors comment de la sphère privée le fait associatif se développe de fait dans l’espace public qu’il impacte. [32]
En tout état de cause l’association, qu’elle soit d’expression, d’allégeance ou de lutte, est pour ses membres une aventure humaine en quête d’un espace de participation à la vie publique et posant un acte politique en soi. Comme forme de participation l’association rénove la démocratie, comme forme de sociabilité elle reconstitue le lien social.[33]
- Entre responsabilisation et individualisation : les évolutions de l’engagement associatif :
Les associations volontaires ont toujours été appréhendées comme un moyen d’intégration des sociétés démocratiques. Dès le 19e siècle, Tocqueville a posé les termes du débat fondé sur l’égalité des conditions, le régime démocratique favoriserait l’individualisme et le désintérêt face à la gestion de la société. Cela peut induire un despotisme de l’État lorsque ses interventions ne résultent pas d’une élaboration collective. Pour rompre l’isolement individuel et limiter l’emprise de l’État, il serait nécessaire de responsabiliser les individus en favorisant une participation civique et une prise de conscience, par les intérêts particuliers, de l’intérêt général. Intercalées entre l’individu et l’État.[34]
Il est clair que si chaque citoyen, à mesure qu’il devient individuellement plus faible, et par conséquent plus incapable de préserver isolément sa liberté, n’apprenait pas l’art de s’unir à ses semblables pour la défendre, « la tyrannie croîtrait nécessairement avec l’égalité.
Il ne s’agit ici que des associations qui se forment dans la vie civile et dont l’objet n’a rien de politique ».[35]
Chez les peuples démocratiques, tous les citoyens sont indépendants et faibles; ils ne peuvent presque rien par eux-mêmes, et aucun d’entre eux ne saurait obliger ses semblables à lui prêter leur concours. Ils tombent donc tous dans l’impuissance s’ils n’apprennent à s’aider librement.[36]
Ce sont les associations qui, chez les peuples démocratiques, doivent tenir lieu des particuliers puissants que l’égalité des conditions a fait disparaître.
Dans les pays démocratiques, la science de l’association est la science mère; le progrès de toutes les autres dépend des progrès de celle-là. Parmi les lois qui régissent les sociétés humaines, il y en a une qui semble plus précise et plus claire que toutes les autres. Pour que les hommes restent civilisés ou le deviennent, il faut que parmi eux l’art de s’associer se développe et se perfectionne dans le même rapport que l’égalité des conditions s’accroît.[37]
Les associations constitueraient autant d’instances démocratiques localisées, renforçant la cohésion sociale, promouvant des relations ouvertes sur la société globale et sur le politique. Ce cadre d’analyse continue à marquer nombre de discours et d’interprétations du fait associatif, Il rencontre aujourd’hui un appel public à la responsabilité, un recours à la responsabilisation comme outil de gouvernement.[38]
- Les diverses approches de mouvement associatif :
c.1 dimension de la participation ; une approche globale du phénomène associatif :
les associations comme lieu idéal de participation des citoyens et de la réalisation d’un certain nombre d’intérêts collectifs », aujourd’hui, de nouvelles formes de sociabilité liées à la rupture avec les traditionnelles appartenances, à la montée des valeurs individualistes et à l’affirmation de l’individuation, à l’héritage des mouvements sociaux des années 60-70, font apparaître les associations comme des formes renouvelées de l’engagement public et vecteurs du changement social et comme alternative légitime au modèle dominant de l’action collective d’origine étatique. Instrument d’un renouveau démocratique et d’une nécessaire « modernisation politique.[39]
La décentralisation, la crise de l’État-providence influencent la réorganisation des structures associatives dans une relation renforcée au local tant au plan géopolitique qu’économique. Le reflux du modèle fédératif (notamment de l’éducation populaire) doit être interprété comme rejet des verticalités institutionnelles et du prêt à penser idéologique.
La gestion territorialisée, contractualisée des politiques publiques renforcent ce mouvement, favorise l’alliance entre experts associatifs et élus locaux, la « vassalisation » accrue des associations dans un processus d’intégration stratégique au détriment de la participation des habitants et leur instrumentalisation renforcée et diversifiée comme opérateurs. [40]
Les modalités relationnelles entre pouvoirs publics et associations évoluent : le conventionnement sur des objectifs définis unilatéralement par la puissance publique se substituant au principe de subvention ; en définitive, l’offre publique élimine l’initiative associative. L’évolution du mode d’action publique amplifie les tensions endogènes et exogènes des associations : entre intégration et autonomie, entre légitimité élective et légitimité associative, entre préoccupation gestionnaire de court terme et engagement à long terme. [41]
Aux fins d’interroger les raisons de l’action associative, l’auteur convoque certains paradigmes sociologiques de l’action collective : illusoire pour Bourdieu, puisque l’acteur est ‘’agi’’ et surdéterminé par les logiques dominants/dominés, impossible pour l’individualisme méthodologique, où l’acteur est défini par sa fonction par rapport au marché et son intérêt propre, elle est envisageable dans une conception interactionniste du sujet de l’action sociale, ou dans l’activité communicationnelle fondée sur l’intersubjectivité de ses membres, Les raisons de l’action associative sont le produit de la tension entre action collective et choix individuels; elles peuvent s’expliquer par des conditions nécessaires à la mobilisation (modèle de la mobilisation des ressources) et résulter de la combinaison entre les conditions de ressources et l’engagement psychologique en faveur de la politique qui s’enracine dans la société civile. [42]
c.2 Une approche du lien social :
Par leurs orientations actuelles, les associations rappellent l’importance dans la vie sociale de la référence à la solidarité. Dès le XIXe siècle, la solidarité s’est imposée comme un paradigme propre à dépasser l’individualisme contractualise et lié, pour cette raison, à l’émergence de la sociologie. Durkheim et les solidaristes ont mis en avant, au-delà des rapports contractuels, la double dette sociale entre citoyens et entre générations, après que Leroux ait introduit la notion de solidarité comme lien social volontaire, succédant à la charité en démocratie puisque réunissant des citoyens libres et égaux en droit. [43]
Les recherches sur le capital social mettent l’accent sur les relations de coopération et de solidarité comme ressources collectives à la fois pour la société et pour l’économie. la redéfinition de l’action publique est aujourd’hui amenée à inclure la production de conditions favorables à la multiplication des formes de coopération mutuelle menacées par la monétarisation sans cesse croissante des échanges sociaux.[44]
La question n’est donc pas de substituer à l’État une société civile associationniste, mais de reconnaître la complémentarité entre pouvoirs publics et associations sur des bases qui refusent l’instrumentalisation. Chanial le précise bien quand il écrit contre les oppositions entre société civile et État : « La société civile suppose et participe du renforcement de l’État de droit démocratique » (Chanial, 2001, p. 159). La société civile, si elle reconnaît les liens interpersonnels, est marquée par les inégalités. De son côté, l’État procédant d’orientations universalistes garantit des droits tout en établissant des règles générales et des procédures standardisées qui négligent l’apport des relations sociales de proximité. Dès lors, la véritable question à poser ne concerne pas la substitution de la société civile à l’État, ni la dissolution de la société civile dans le marché, mais le renforcement mutuel entre démocratisation de la société civile et démocratisation des institutions publiques. C’est pourquoi, la question du lien social dans l’association est liée à celle du devenir des démocraties.[45]
c.3 Une approche par les mots :
L’approche du fait associatif par l’étymologie peut déjà nous éclairer sur les représentations et les aspirations qui le portent. Ce mot, verbe (associer) nom (association) ou adjectif (associé) se décline sous trois formes : active (associer), pronominale (s’associer) et passive (être associé). Il s’emploie dans des domaines aussi variés que la chimie ou la biologie où l’association d’éléments produira certains effets voire même un autre élément ; la psychologie ou l’association d’idées produira un cheminement intellectuel, la sociologie où les processus d’association interrogent ce qui fait société. [46]
S’associer (ou s’ad-socier) est un mot composé du préfixe ad (qui allie) et du nom latin socius (compagnon). Conjugué à la forme pronominale il personnalise, signe, engage l’acte et l’acteur dans un destin commun et nous trouvons donc dans les racines du mot les racines mêmes de l’activité humaine qu’il désigne. S’associer est à la fois un acte social et individuel, engageant et libre, volontariste et délibéré. L’association est l’endroit et la forme dans laquelle se réalise cet acte.[47]
Il s’agit ici d’alliance : le préfixe ad permet de relier le socius individu à un autre socius. Ensemble ils feront société, non de fait ou par appartenance à un groupe préétabli, mais volontairement, délibérément. En ce sens, l’association est une organisation humaine différente de toutes les autres.[48]
c.4 Une approche par le besoin :
Le premier lieu de socialisation qui nous vient à l’esprit c’est sans doute cet espace qui court de la famille à la nation (du sang au sol) en passant par le clan et le territoire. Il s’agit bien ici d’un lieu d’appartenance. S’il remplit sans aucun doute la fonction de construction des identités individuelles et collectives, ainsi que les réponses aux besoins vitaux premiers. Il ne résout pas deux nécessités vitales, elles aussi, l’une plus individuelle : la construction de sa propre liberté, l’autre plus collective : l’identification et la résolution de besoins spécifiques à une partie du groupe. Autrement dit cette organisation ne permet pas au processus de différenciation contenue dans tout groupe social, ni de s’exprimer ni de se réaliser. [49]
Le second lieu serait alors l’entreprise. Nous définirons ici l’entreprise comme l’organisation humaine d’activités finalisées pour satisfaire des besoins vitaux ou fonctionnels (besoins d’usage ou besoin d’échange). L’entreprise, depuis les sociétés de chasse et de cueillette jusqu’à l’organisation industrielle et postindustrielle, a progressivement dissout les activités dans le travail. Par ailleurs, si avec 1789 et la Révolution française il a été question de liberté d’entreprendre et de liberté du travail et si avec les temps modernes le travail est devenu le principal intégrateur, il n’en demeure pas moins que l’entreprise est devenue d’abord le lieu des rapports d’appropriation et de domination. [50]
Entre « travail famille patrie », pour reprendre une devise associée à notre histoire récente, sont venu s’immiscer d’autres aspirations qu’aucune de ces organisations ou espaces ne remplissaient bien que chacun contribuait à notre besoin de sociation et d’individuation. C’est donc plutôt un vent de « liberté, d’égalité et de fraternité » qui a soufflé sur ces modèles donnant vie à une troisième voie pour le fait sociétal, une voie qui s’est certes construite au travers de l’histoire pour aboutir à des modèles institués mais dont la réalité, dans son essence même est plus volatile, plus verbe d’action que verbe d’institution. [51]
- Rôle des associations dans le développement local :
d.1 les qualités reconnues des associations :
Quatre qualités émergent des appréciations portées par les partenaires, mais chacune de ces qualités peut également être perçue comme un problème dans le partenariat local. ” Les associations savent s’occuper des pauvres “, qu’elles agissent dans le domaine du logement, de l’emploi, de l’accompagnement social. Les Associations du développement local est une compétence globale de traitement des difficultés. C’est d’ailleurs cette compétence généraliste qui leur permet de se mobiliser rapidement et de développer leurs actions dans des domaines de plus en plus variés.[52]
Les associations accueillent des populations en difficulté, en les orientant vers des solutions à leurs problèmes et tentant de modifier les pratiques du milieu pour qu’ils évoluent en faveur des plus démunis. Les associations ont développé un savoir-faire dans le domaine du diagnostic de l’ensemble des difficultés et dans l’élaboration de prescriptions globales de réinsertion. Elles savent construire un parcours d’insertion, un parcours résidentiel, un parcours de socialisation, elles savent identifier les ressources nécessaires pour les accomplir. [53].
Elles ont mis au point des solutions complexes, articulant les unes aux autres les phases de parcours complexes de resocialisation. Au fait des innovations du milieu social, qu’elles ont souvent initiées, elles sont en capacité, localement, de mettre en place les solutions inexistantes et de répondre ainsi à la double demande des personnes en difficulté et des institutions qui doivent accompagner leur réinsertion. Aux uns elles apportent un débouché d’insertion, et aux autres la satisfaction de leurs objectifs professionnels. [54]
Cette qualité de généraliste contribue à nourrir les confusions chez des partenaires peu rompus à la complexité du travail d’insertion. Face à l’hétérogénéité des champs d’intervention, ils se demandent in fine si les partenariats qu’ils nouent ne sont pas détournés de leur objet. Lorsque les règles du jeu sont peu claires, la multiplicité des activités entretient un climat de méfiance et l’on trouve que les associations sont compétentes, mais envahissantes.
d.2 Le rôle des associations dans le développement local « rural » :
Globalement, les associations sont attendues comme prestataires de services, soit dans le domaine du logement où elles offrent des capacités d’hébergement, soit dans le domaine de l’insertion économique où elles doivent créer des solutions d’insertion, soit enfin dans le domaine des nouveaux emplois où on attend d’elles qu’elles innovent.
Le champ d’intervention des associations est vaste, les associations sont présentes dans tous domaines, ainsi elles développent entre autres de nombreux activités qui participent a la dynamique de développement local « rural ». Parmi ses rôles on trouve :
d.2.1 Les services aux personnes :
Toute association constitue en soi une forme de service, lequel peut être réservé à ses seuls adhérents ou, au contraire, proposé a des tiers. Les associations en développant les services, peuvent participer à l’amélioration de la qualité de vie des populations locales et à l’enrichissement du tissu économique local, de l’enseignement et des activités périscolaires, des loisirs, de la culture, de la santé et de la formation continue des adultes.
Les associations vont devoir jouer un rôle grandissant en matière de services aux personnes, sachant que la demande et l’offre de services ne cessent de se développer et de se diversifier, ce phénomène est notamment lié :[55]
- A l’accroissement des besoins, en particulier sous l’effet du vieillissement de la population.
- L’évolution des territoires ruraux qui accueillent de nouvelles populations faisant émerger de nouveaux besoins et de nouvelles aspirations (familles, personnes en situation précaire….).
- A des politiques de l’emploi.
Pour consolider, adapter et enrichir les réponses a apporter a ces différentes attentes, les territoires ruraux doivent être bien organisés, comme le démontre la démarche de l’intercommunalité, a travers laquelle les communes visent notamment a mieux organiser les services a la population, nombre d’association jouent en ce domaine un rôle de premier plan par le biais des services qu’elles organisent et qu’elles assurent, mais également par la contribution de leur vie associative au tissu social local et par les créations d’emplois que leurs activités génèrent.[56]
d.2.2 Un relais pour les populations :
Les associations jouent un rôle fondamental dans la dynamique de développement rural à travers le rôle de relais qu’elle joue pour les populations locales, l’association est une courroie de transmission à double titre :[57]
- Elle permet d’exprimer les besoins de la population, les associations sont en effet a même d’exprimer au mieux les attentes et les préoccupations des populations de part leur proximité avec le terrain et de les porter au niveau des instances de décision.
- Elle permet de transmettre et de diffuser des informations au sein des populations locales, notamment pour assurer une meilleur compréhension des enjeux du développement, par des actions de sensibilisation, d’information, d’animation, de réflexion collective ou encore d’évaluation, les associations pavent permettre l’exercice d’une citoyenneté plus active.
Elles ont en outre la capacité de servir de médiation entre les différents composantes de la société rurale, cette fonction de médiation est un thème privilégié pour construire des partenariats élargis, développer des dynamique intercommunales et inter associatives.
d.2.3 Un acteur de la stratégie d’accueil en milieu rural :
Les espaces ruraux commencent a devenir attractifs pour un nombre croissant d’urbains, l’arrivée de nouvelle populations constitue un élément important pour le développement de ces espaces et en conditionne parfois la vitalité, il est donc important que le milieu rural puisse devenir un véritable lieu d’accueil, apte a intégrer ces nouveaux habitants, a répondre a leurs besoins.
A ce titre, les associations apparaissent comme des acteurs privilégiés, elles ont en effet un rôle à jouer a plusieurs niveaux :[58]
- Favoriser la rencontre, dans le cadre d’activités diverses, entre les anciennes et les nouvelles populations.
- S’adapter a de nouveaux besoins.
- Contribuer a créé une vie locale dynamique, facteur d’attractivité pour de nouveaux habitants.
Plus généralement, les associations ont un rôle de premier plan à jouer en matière de rencontre, d’interconnaissance, d’expression et de prise en compte des attentes de chacun.
d.2.4 Un vecteur pour l’ouverture du territoire :
Les associations développent une variété d’activité et intègrent une diversité de publics, dans ce cadre, elles peuvent tisser des partenariats, développer des liens fédératifs, mettre en place des réseaux, autant d’éléments pouvant contribuer a des archanges avec d’autres territoires et populations, a la construction de liens et de solidarité, ainsi, a travers des projets culturels communs, des expériences de solidarité avec des pays étrangers.[59]
Les associations permettre notamment de réserver les liens entre urbains et ruraux et de développer ainsi la complémentarité ville/compagne, certaines associations organisent par exemple des activités de découverte de la compagne par des citadins, mais aussi de la ville par des ruraux, globalement, les associations assurent des fonctions culturelles, sociales mais aussi économiques indispensable.[60]
d.3 Les associations sont-elles des partenaires du développement local ?
Aujourd’hui, le champ économique manifeste de manière explicite toute la richesse de ses dimensions (sociale, aménagement du territoire …). De plus, on assiste à une reformulation des règles du jeu économique et des rapports de travail ; de nouveaux métiers apparaissent et de nouvelles formes de contrat de travail. Les associations de réinsertion apparaissent de plus en plus comme des opérateurs des transformations économiques et sociales. Leur capacité d’innovation, la souplesse qu’ont leur reconnaît sont les qualités nécessaires à cet exercice. Ainsi, selon Jean-Louis Laville4, ” l’insertion par l’économique se constituerait comme économie intermédiaire. Au lieu de s’autonomiser, elle pourrait s’intégrer dans l a structuration des politiques d’emploi en tant que marché transitoire du travail, comme les définissent notamment les économistes allemand et français Günther Schmid et Bernard Gazier … “.[61]
De plus, elles sont des acteurs du développement par la nature et le contenu même de leurs activités. Elles répondent directement aux besoins d’une catégorie d’habitants du territoire : les plus défavorisés. Elles sont acteurs de développement local du fait même de leurs productions. Comme toute entité économique, elles sont une instance de production de service set parfois de biens. Elles ont à ce titre un certain poids dans le tissu local où elles assurent un certain nombre d’emplois pour leur propre fonctionnement.[62]
Enfin leur composition même, la présence de bénévoles dans leurs conseils d’administration et de militants dans leurs effectifs salariés en font des noyaux de citoyenneté active dans lesquels on peut puiser les ferments de participation des habitants à la conception et au développement de solutions adaptées au territoire.[63]
d.4 Les associations sont-elles appréciées comme partenaire de développement local ?
Les associations sont parfois invitées à des commissions, ces commissions réunissent les associations, les entreprises, les collectivités locales pour définir des pistes de création d’emplois nouveaux. A Cambrai, l’élaboration du Contrat de développement du Cambrésis et de la Vallée du Haut Escaut associera le monde associatif aux réunions d’un des quatre groupes de travail, celui consacré à la solidarité, l’insertion et l’animation. Il sera cependant difficile d’accéder aux trois autres groupes : développement économique et formation des hommes / aménagement et gestion de l’espace (logement, cadre de vie paysages et environnement)/ tourisme, culture et patrimoine.[64]
En général, les associations ne sont pas conviées comme partenaires de la conception de programmation de développement local. Elles sont identifiées par l’offre de services qu’elles proposent et non à raison de la connaissance qu’elles ont de leur public et de ses besoins. Sur ce point, elles ne bénéficient pas d’un traitement particulier, car les opérateurs que nous avons rencontrés ne pensent pas le développement en fonction des besoins du territoire et de ses habitants, ils le programment en fonction de modèles de référence et adaptent l e u r ” offre ” pour qu’elle corresponde le mieux possible au modèle. De ce fait même, ils n’attendent pas des associations qu’elles leur apportent une vision des besoins du territoire.[65]
Conclusion :
Depuis la promulgation de la première loi française de 1901 sur la création et le fonctionnement des associations et jusqu’à le jour d’aujourd’hui, leurs place et leurs contribution sur la vie publique des citoyens a réellement été assumé, autrement dit elles ont touchés et pénétrer dans tous les domaines de la vie sociale des individus ; social, culturel, environnemental, caritatif etc., elles jouaient un rôle d’intermédiaire en tant que société civile entre la société et les appareils d’Etat, sans oublier d’évoquer les différentes natures de difficultés rencontrés par ces associations en terme de bureaucratie, de financement et de l’environnement socioculturel des localité.
Liste bibliographie :
- Alexis de Tocqueville De la démocratie en Amérique II (1re et 2e parties). (1840), Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi. Une édition électronique réalisée à partir de la 13e édition.
- DEFRASNE Jean. Histoire des associations Françaises. Ed, L’Harmattan, paris, 2004.
- DRUGUET Stéphanie, contribution des associations au développement rural, apport spécifique et intégration dans la dynamique locale, l’exemple de la Lozère, master of science, No 56, 2003.
- DURKHEIM Emile, de la division du travail social, paris, presse universitaire de France, 1991.
- Etude réalisée pour la DATAR (enFrance, laDATAR est la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (autrefois Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale). Entre décembre 2005 et décembre 2009, la DATAR a porté le nom de Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), associations et développement local, Ed CESAM, 25 mai, 1998.
- Gabriel brie, la fin du modèle associatif dans les organisations de l’action sociale, mémoire pour l’obtention du certificat international d’écologie humaine (c.i.e.h.) novembre 2007, sous la direction de Bernard Duperrein.
- GISCARD D’Estaing Valery, Démocratie Française. Ed Fayard, Paris 1976.
- HAERINGER joseph et TRAVERSAZ Fabrici, conduire le changement dans les associations, d’action sociale et médico-sociale, ED, DUNOD, pari, 2002.
- Larousse encyclopédique. 1977
- LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud, l’association, sociologie et économie, Ed, librairie artheme fayard/ pluriel, paris, 2013.
- LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Paris Desclée Brouwer. 1997.
- Laville Jean-Louis, sociologue, LSCI, CNRS, Paris. Il a coordonné Association, démocratie et société civile, Paris, La Découverte, 2001.
- Manuel de gestion de l’association, janvier 2009 agence de développement social, projet d’appui aux associations algériennes de développement ONG ii, direction du projet – unité d’appui au projet.
- ROUDET Bernard, lien social et politiques – riac, 51, engagement social et politique dans le parcours de vie. Printemps 2004.
- Sybille MERTENS Chaire Cera, Associations et production de services, soumis à publication Non Marchand- Dossier ASBL Actualités – Draft, Centre d’Economie Sociale, HEC-Ecole de Gestion de l’Université de Liège, Belgique1, 07/04/2009.
[1] Article 2 de la Loi du 12 janvier 2012.
[2] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud, l’association, sociologie et économie, Ed, librairie artheme fayard/ pluriel, paris, 2013, p 110.
[3] Manuel de gestion de l’association, janvier 2009 agence de développement social, projet d’appui aux associations algériennes de développement ONG ii, direction du projet – unité d’appui au projet. p 7.
[4] GISCARD D’Estaing Valery, Démocratie Française. Ed Fayard, Paris 1976.
[5]LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Paris Desclée Brouwer. 1997. P, 403.
[6]Larousse encyclopédique. 1977
[7] Algérie, lois relatives aux associations, p 4. www.Droit-Afrique.com
[8]MERTENS Sybille, Associations et production de services, soumis à publication Non Marchand- Dossier ASBL Actualités – Draft, Centre d’Economie Sociale, HEC-Ecole de Gestion de l’Université de Liège, Belgique1, 07/04/2009, p, 6.
[9] IBID.
[10] IBID.
[11] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Op. Cit. p, 22.
[12] IBID. p, 46.
[13] HAERINGER joseph et TRAVERSAZ Fabrici, conduire le changement dans les associations, d’action sociale et médico-sociale, Op. Cit, p, 8.
[14] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Op. Cit, p, 22.
[15] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Paris Desclée Brouwer. 1997. P, 403.
[16]Defrasne jean. Histoire des associations françaises. L’harmattan, paris, 2004.147 pages
[17] DURKHEIM Emile, de la division du travail social, paris, presse universitaire de France, 1991, p, 394.
[18]LAVILLE Jean-Louis, sociologue, LSCI, CNRS, Paris. Il a coordonné Association, démocratie et société civile, Paris, La Découverte, 2001, p, 46.
[19] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social. Op. Cit. p, 24.
[20] Algérie, lois relatives aux associations, p 1. www.Droit-Afrique.com
[21] LAVILLE Jean-Louis, sociologue, LSCI, CNRS, Paris. Il a coordonné Association, démocratie et société civile, Op. Cit, P, 45.
[22] www.irma.asso.fr/img/pdf/fiche_7.pdf
[23] DEFRASNE Jean. Histoire des associations Françaises. Ed, L’Harmattan, paris, 2004, P, 50.
[24] GISCARD D’estaing Valéry. Démocratie Française. Ed, Fayard, Paris, 1976. P, 167.
[25]BRIE Gabriel, la fin du modèle associatif dans les organisations de l’action sociale, mémoire pour l’obtention du certificat international d’écologie humaine (c.i.e.h.) novembre 2007, sous la direction de Bernard Duperrein. P, 52.
[26] LAVILLE Jean-Louis et SAINSAULIEU Renaud. Sociologie de l’association. Des organisations à l’épreuve du changement social, Ed, Desclée Brouwer. Paris, 1997, P, 162.
[27] DEFRASNE Jean, Histoire des associations Françaises. Op. cit, P, 21.
[28] BRIE Gabriel, la fin du modèle associatif dans les organisations de l’action sociale. op.cit P, 52.
[29] IBID. p, 55.
[30] ADAM Michel. L’association, image de la société, Ed, L’Harmattan, paris, 2005. 256 pages.
[31] BRIE Gabriel, la fin du modèle associatif dans les organisations de l’action sociale. op.cit P, 54.
[32] IBID. p, 55.
[33] IBID.
[34] ROUDET Bernard, lien social et politiques – riac, 51, engagement social et politique dans le parcours de vie. Printemps 2004, p, 17.
[35] Alexis de Tocqueville (1840), De la démocratie en Amérique II (1re et 2e parties). Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi. Une édition électronique réalisée à partir de la 13e édition, p, 106.
[36] IBID. p, 107.
[37] IBID. p, 109.
[38] ROUDET Bernard, lien social et politiques – riac, 51, engagement social et politique dans le parcours de vie. Op. Cit, p, 17.
[39] M. Barthelemy, « associations : un nouvel âge de la participation ? », presses de sciences politique. Paris 2000, une fiche de lecture réalisée par serge Bartholin. P, 1.
[40] IBID. pp, 1,2.
[41] IBID. p, 2.
[42] IBID.
[43]LAVILLE Jean-Louis, sociologue, LSCI, CNRS, Paris. Il a coordonné Association, démocratie et société civile, Op. Cit, P, 53.
[44] IBID.
[45] IBID. p, 53.
[46] BRIE Gabriel, la fin du modèle associatif dans les organisations de l’action sociale, Op, Cit, P, 52.
[47] IBID. p, 53
[48] IBID.
[49] IBID, pp, 53-54.
[50] IBID.
[51] IBID.
[52]DRUGUET Stéphanie, contribution des associations au développement rural, apport spécifique et intégration dans la dynamique locale, l’exemple de la Lozère, master of science, No 56, 2003. P, 38.
[53] IBID. p, 39.
[54] IBID.
[55] IBID. p, 31.
[56] IBID.
[57] IBID. p, 30.
[58] IBID. p 30.
[59] IBID. p, 31.
[60] IBID.
[61] Etude réalisée pour la DATAR (en France, la DATAR est la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (autrefois Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale). Entre décembre 2005 et décembre 2009, la DATAR a porté le nom de Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), associations et développement local, Ed CESAM, 25 mai, 1998. P, 46.
[62] IBID, p, 47.
[63] IBID.
[64] IBID.
[65] IBID.